Fernandez parle de Weah : «George a toujours eu une pensée pour son peuple»

Fernandez parle de Weah : «George a toujours eu une pensée pour son peuple»

Ancien entraîneur de George Weah, Luis Fernandez a été «marqué à vie» par les qualités de football de l’actuel président du Liberia mais aussi et surtout par ses qualités humaines et l’amour qu’il a pour son pays. Témoignage édifiant.

«Je suis venu à Monrovia sur invitation de George (Weah), quelqu’un que j’ai eu comme joueur au Paris Saint-Germain et que j’ai beaucoup aimé. Je me rappelle, quand il voulait partir, j’avais tout fait pour le retenir. Parce que j’avais un souvenir de lui lorsque j’étais joueur à l’AS Cannes, et que lui jouait à Monaco. Quand on était face à face, lui comme attaquant et moi en tant que défenseur, je me suis rendu compte à quel point il était impressionnant. 

PUBLICITÉ

«Ceux qui étaient épatés par Ronaldinho n’avaient pas encore vu Weah»

PUBLICITÉ

C’est pour ça que quand je suis venu à Paris… c’est vrai qu’il avait envie de partir, parce que l’année précédente, il n’avait pas eu la confiance des dirigeants et de l’entraîneur, mais moi je voulais qu’il reste et j’ai tout fait. Je l’ai même invité à manger à la maison, mais je ne voulais pas qu’il le dise aux joueurs le lendemain. Après les entraînements, je restais avec lui pour faire un travail devant les buts. Je voulais qu’il reprenne confiance et c’est ce qu’il a fait. Après, c’était un joueur qui est aimé et apprécié. Il portait le maillot avec beaucoup d’honneur et de sincérité. Il était, comme lorsque j’étais au PSG, honnête avec ses partenaires et le club. C’est pour ça que je l’aimais beaucoup. Il s’est complètement lâché après et a fait des choses extraordinaires. Parce qu’à l’entraînement, il régalait. Certains sont émerveillés par Ronaldinho, mais c’est sans doute parce qu’ils n’ont pas vu Weah à l’œuvre à l’entraînement. C’était vraiment un grand.

«Il n’y a pas plus humble, simple, humain que lui»

À l’époque, quand il était joueur, je m’en souviendrai toujours, quand il était sélectionné par l’équipe du Liberia, en partant, il achetait toujours du matériel pour l’amener à la sélection. C’était souvent des survêtements, des ballons, des équipements. Il avait un intérêt énorme pour jouer pour son pays. Il avait une force incroyable pour représenter son pays. Parce qu’en étant une star, il avait toujours une pensée pour son peuple. Et quand je l’ai vu atteindre ce sommet, je me suis dit que s’il est à la tête du pays comme il était joueur, les gens vont l’aimer et l’apprécier, parce qu’il n’y a pas plus humble, simple, humain que lui. Il fera de son mieux pour aider son peuple.

«C’est quelqu’un qui vous marque à vie»

Oui, si tous ces grands noms du football ont répondu à cette invitation, c’est parce qu’ils aiment George. Ils l’ont côtoyé, ils ont joué avec ou contre lui. C’est quelqu’un qui vous marque. Moi je pense que c’est bien quand les anciens deviennent de grands dirigeants. Quand je vois Samuel Eto’o président de la Fédération du Cameroun, j’aimerais aussi voir Didier Drogba le devenir dans son pays. Je suis content parce que je pense que le football appartient aux footballeurs. Après, qu’ils aient des gens qui les accompagnent. Si les gens aiment, aujourd’hui, le football en Afrique, c’est grâce à ces grands joueurs qui ont répondu présent dans leurs équipes nationales. Ou même dans leurs clubs en Europe. Des joueurs comme Sadio Mané ou Mohamed Salah, ces deux là ils représentent le Sénégal, l’Égypte et le football africain de la meilleure des manières. Parce qu’ils ont montré qu’ils sont aussi capables comme d’autres, d’aller gagner une Ligue des champions et pourquoi pas de remporter un Ballon d’Or. C’est ce que je leur souhaite un jour».

Bacary CISSÉ, à Monrovia (Liberia)

Souare Mansour

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Si vous souhaitez recevoir votre revue de presse par email chaque matin, abonnez ici !