« C’est le ministère de tutelle qui nous a demandé d’arrêter le contrat… »
La polémique sur la rupture du contrat de Seydina Oumar Touré ne faiblit pas. Ce samedi, le patron de l’Institut africain de Management (Iam) s’est exprimé, pour la première fois, sur cette affaire qui fait polémique.
Moustapha
Guirassy, le patron de l’Institut africain de Management (Iam), brise
le silence sur la rupture du contrat de Seydina Omar Touré. Pourquoi son
établissement a-t-il décidé de se passer des services de l’ex capitaine
de la gendarmerie ?
«Tout simplement Parce qu’il y a eu
pression. La tutelle (le ministère de l’Enseignement supérieur) nous a
demandé, d’arrêter son contrat, on a arrêté son contrat, point barre»,
a-t-il déclaré sur les ondes de la Rfm.
M. Guirassy d’ajouter :
«On sait qu’on n’avait pas le droit de le faire de cette sorte-là, on
n’avait pas le droit de dire à l’IAM d’arrêter ce contrat-là. Ça ne
s’appuie sur rien du tout. Mais nous l’avons fait, moi personnellement
j’étais d’accord avec la Direction générale pour protéger l’école»,
dit-il.
Hier, le ministère de l’Enseignement supérieur était
monté au créneau pour s’expliquer sur l’affaire. « Suite aux informations
relayées par la presse quant au recrutement de Monsieur Seydina Omar
Touré à l’IAM, le MESRI, pour information, est entré en contact avec la
Direction Générale de l’Établissement. Celle-ci avoue n’avoir pas été
mise au courant, et après vérification, a mis fin au contrat », a-t-il
déclaré dans son communiqué de presse.
Et d’ajouter: « En ce qui
concerne le personnel enseignant de tous les Établissements publics
comme privés, le MESRI réaffirme sa ferme décision de veiller à leur
profil, à leur probité et au strict respect des Institutions de la
République. »
Sur les réseaux sociaux, une collecte de fonds a été
initiée en soutien à l’ex-capitaine. Plusieurs dizaines de millions ont
été réunis.