Aminata Assome Diatta, ministre du Commerce : “Le consommateur n’a aucune raison de s’inquiéter…”
C’est dans le calme de son bureau,
perché au 6e étage de la sphère ministérielle que le ministre a reçu
Seneweb pour démonter, pièce par pièce, les allégations de Jean Claude
Mimran, le « Monsieur sucre » du Sénégal. Par ailleurs, le ministre du
Commerce s’est également prononcé sur les effets de la guerre en
Russo-ukrainienne, sur les stocks de blé notamment, et sur les prix de
certains produits qui ont connu une hausse sur le marché international.
Pendant ce temps, l’Etat continue d’atténuer les effets en
subventionnant.
Madame
le ministre, les effets de la guerre Russe en Ukraine commencent à se
faire sentir dans le monde entier. On voudrait savoir quelles sont les
conséquences des sanctions prises contre la Russie sur le commerce au
Sénégal ?
Nous
sommes confrontés à une situation assez difficile au niveau
international. Connaissant le poids de l’Ukraine et de la Russie dans la
fourniture ou dans le commerce des produits alimentaires tels que le
blé, nous sommes persuadés naturellement que cela peut avoir un impact
sur le marché sénégalais. Mais cet impact ne peut pas être immédiat,
parce que comme vous le savez au niveau international, il s’agit surtout
de contrats à terme, c’est-à-dire des contrats signés à l’avance avec
des prix prédéterminés. Donc quelles que soient les circonstances,
lorsque ces contrats sont exécutés, les prix retenus à l’avance sont
maintenus.
Actuellement,
sur le marché, nous avons des produits dont les prix ne reflètent pas
encore véritablement l’impact de la crise. C’est la raison pour laquelle
nous avons encore sur ce segment de marché, des prix stables et qu’il n
y a pas d’inquiétude quant à l’augmentation du prix du pain sur une
courte période. Par contre, les commandes aujourd’hui, qui arriveront
peut-être dans deux ou trois mois, pourraient avoir une répercussion sur
le prix. Mais là aussi le chef de l’Etat a décidé de protéger le
pouvoir d’achat des sénégalais car il ne veut pas que les consommateurs
subissent les contrecoups de la guerre en Ukraine. Il a demandé si
nécessaire de prendre en charge le différentiel de prix. Avec cet
accompagnement de l’Etat, nous pensons que la maîtrise sera beaucoup
plus facile.
Est-ce
qu’une probable pénurie de blé ne serait pas un mal nécessaire pour
enfin nous pousser vers la souveraineté alimentaire et à valoriser nos
céréales locales ?
Le
président de la République accorde une importance particulière au
développement du consommer local et vous l’avez suivi même à la veille
du 4 avril dernier. Il a rappelé qu’il nous faut nécessairement
développer une culture du produire et du consommer local. Et au niveau
du ministère du commerce, depuis quelques années, nous y travaillons.
C’est peut-être quelque chose, qui peut ne pas donner des fruits de
façon très rapide comme nous le souhaitons tous, parce que, comme vous
le savez, les habitudes alimentaires se construisent sur une longue
période. C’est assez difficile de les construire, mais, ce que nous
remarquons sur le terrain, est que de façon progressive, les Sénégalais
ont de plus en plus confiance en consommant les produits locaux.
Nous
avons également remarqué que nos entreprises spécialisées dans la
fabrication des produits locaux, mettent sur le marché véritablement des
produits de qualité et il y a une nette amélioration. Ce qui contribue
vraiment à créer une attraction pour ces produits locaux. Peut-être
aujourd’hui, le problème qui doit être résolu, c’est la disponibilité de
ces produits. Certes, il y a des entreprises qui les produisent, mais
parfois la quantité n’est pas aussi importante. Il y a un problème lié à
la capacité productive. Nous y travaillons, parce que, souvent, ce sont
des PME qui n’ont pas une surface financière très forte et qui peuvent
parfois être confrontées à des problèmes d’approvisionnement tout au
long de l’année. Ce qui ne leur permet pas de marquer encore leur
emprunt. Notre département travaille pour une prise en charge de cette
question et nous pensons que nous allons y arriver.
Pour
le sucre, l’huile et le riz, l’Etat a décaissé presque 62 milliards
pour subventionner et atténuer les effets de cette crise. Malgré tout
ça, on constate qu’en ce moment ces produits font l’objet de spéculation
sur le marché. Comment expliquez-vous cela ?
L’une
des missions cruciales du ministère du Commerce est de veiller à
l’approvisionnement du marché. Effectivement, les prix de ces produits
connaissent une perturbation. Ce qui s’est passé, est que nous avons
fixé les prix la veille de la guerre en Russie, alors que nous n’avons
pas un accord avec les commerçants du fait de la situation
internationale qui s’est détériorée. Certains produits comme l’huile,
nous avions quand même suivi une tendance haussière du prix à l’import.
Certains pays fournisseurs qui nous vendaient de l’huile brute ne la
vendent plus, mais plutôt de l’huile raffinée. Ce qui pouvait
véritablement impacter sur le prix.
Mais
le président de la République, dans sa volonté de veiller à la
protection du pouvoir d’achat des ménages sénégalais, avait décidé en
plus de la suspension des droits de douanes, sur ces différents
produits, de prendre en charge les frais déjà payés. Parce qu’imaginez,
on a pris l’arrêté le 24 février, et quelqu’un qui a dédouané le 23
février a déjà payé les droits de douane, et on lui demande de vendre le
produit au même prix qui intègre les droits de Douanes. Il faut
nécessairement que ces droits qu’ils ont payés et qui ne vont pas se
répercuter sur les prix, leur soient restitués. C’est ce qui a un peu
ralenti l’effectivité de la décision. Mais nous y avons travaillé avec
les organisations de commerçants et les importateurs. Nous sommes dans
la phase qui consiste au remboursement de ces droits. Nous pensons que,
dans les prochains jours, il y aura l’effectivité du respect des prix.
En
attendant cette décision du gouvernement, certains ne mettent pas une
quantité suffisante d’huile sur le marché et quand il n y a pas une
quantité suffisante sur le marché, naturellement, ça entraîne une
répercussion sur les prix. Quant au riz, nous notons une tendance à la
stabilité des prix même au niveau international, le riz pour le moment
est une céréale qui n’est pas très impactée par une hausse des prix.
Même si nous avons noté, il y a quelques jours, une hausse de 2%. Il y
a, en tout cas, moins de risques sur le riz que sur les autres denrées.
« Si la Css connaît des difficultés, les causes devraient être cherchées ailleurs mais pas au niveau des délivrances de Dipa »
Et le sucre ?
En
ce qui concerne le sucre aussi, vous savez au mois d’août 2021, si vous
vous rappelez il y avait eu des perturbations sur l’approvisionnement
du marché en sucre. Le gouvernement même, pour ramener le prix du sucre à
600 francs CFA, avait suspendu la taxe conjoncturelle à l’importation
(Tci) qui est une taxe qui est appliquée à chaque fois que les
importateurs introduisent sur le marché sénégalais du sucre. Malgré
cette suspension de la Tci et de la valeur de déclenchement, certains
importateurs n’ont pas pu introduire une quantité qui est évaluée à
environ 15 000 à 20 000 tonnes.
La
suspension a duré juste pendant une période bien déterminée donc
certains n’ont pas pu introduire durant cette période. Donc, comme la
mesure a été suspendue aussi, il fallait payer les droits réels. Par
rapport au prix du sucre sur le plan international, ils n’ont pas pu
trouver un intérêt à réaliser cette opération. Donc, cela a fait un gap
de 15 à 20 000 tonnes que nous traînons depuis l’année dernière. Souvent
nous, dans le cadre de la régulation, une fois que la Css a son produit
sur le marché, même s’il y a des autorisations qui avaient été
délivrées, on ne permet plus aux commerçants d’importer.
Déjà
qu’il y avait ce gap en février, vous avez vu avec l’augmentation des
prix du sucre, nous avions pensé nécessaire, compte tenu des
justificatifs que la Css nous a apportés. Mais, après, le président de
la République, dans sa volonté de protéger le consommateur sénégalais a
décidé de ramener le prix du sucre à 600 francs CFA. Donc, cette période
de flottement et d’hésitation de la Css est venue creuser davantage le
déficit occasionné déjà au mois de Septembre par l’absence
d’importation.
C’est
la raison pour laquelle il y a eu certaines difficultés. Récemment nous
avons décidé de permettre à ceux qui devaient importer cette quantité
là en Octobre, d’introduire cette quantité sur le marché pour qu’il y
ait un retour à la normale. Parce que nous avons remarqué que malgré
tous nos efforts déployés sur le terrain, dans la plupart des quartiers
que nous visitons, le prix du sucre varie entre 700, 800 francs CFA et
parfois même au-delà de ces prix.
A
quand la fin du monopole de la Css sur la filière sucre étant donné
qu’elle n’est pas en mesure de satisfaire les besoins des populations au
point qu’on est obligé d’importer ?
Vous
savez, le monopole de la Css est un monopole de fait et non de droit.
Rien n’empêche un sénégalais de s’installer et de produire du sucre.
Tout ce qui est demandé c’est que ce Sénégalais puisse remonter la
filière. C’est-à-dire créer de la valeur tout au long de la filière.
Le
magnat de l’industrie sucrière Mimran a dénoncé dans une interview, la
propension de votre département à distribuer des Dipa. Que répondez-vous
?
Notre
souci premier c’est l’approvisionnement correct du marché. La Css est
une industrie locale, donc l’intérêt de tout le monde est de veiller à
ce que cette industrie soit performante et que tout marche. Mais notre
première mission est de veiller à l’approvisionnement correct du marché.
Donc quand le marché est perturbé, nous sommes obligés de prendre des
mesures pour rétablir la situation.
Déjà
au mois d’août 2021 il y avait une autorisation qui avait été faite aux
importateurs d’introduire sur le marché une certaine quantité qui
constituait le gap entre la production de la Css et notre consommation.
Mais certains n’ont pas pu introduire cette quantité. Aujourd’hui si
nous notons qu’il y a une tension sur le marché, nous avons plusieurs
options.
La
première option c’est d’être beaucoup plus sévère dans la sanction
appliquée aux boutiquiers. Mais si nous le faisons, à la longue le
boutiquier ne va plus s’approvisionner en sucre. En effet, s’il applique
des prix élevés c’est parce que n’arrive pas à s’approvisionner
correctement en sucre. Si on continue à le sanctionner, il ne va plus
amener du sucre. Et ce qui va se passer c’est qu’un consommateur va
jeûner jusqu’à 19 heures et être obligé de faire le tour du quartier
pour trouver du sucre.
La
deuxième option serait de laisser les choses en l’état parce qu’il est
vrai qu’il y a une tension mais il y a encore du sucre sur le marché.
Mais comme il y a une tension, les prix, qui sont appliqués, ne sont pas
les prix fixés par l’Etat. Alors que le président de la République a
décidé de faire un effort supplémentaire sur le budget de l’Etat. Donc
si nous n’atteignons pas l’objectif qui est de parvenir à un prix
raisonnable, la dépense serait inefficace.
Troisième
option que nous avons surtout privilégiée, c’est de veiller à
l’approvisionnement correct du marché. Parce que nous savons que si le
marché est correctement approvisionné, les prix reviennent à la normale.
Donc c’est en application de cette troisième option qui correspond à
notre mission première que nous avons décidé d’autoriser ces personnes
(qui devaient introduire leur sucre au mois d’octobre et qui n’ont pas
pu le faire), d’introduire leur sucre.
Le
parlementaire Mamadou Lamine Diallo a demandé à ce propos une
commission d’enquête parlementaire. Quelle idée pouvez-vous nous donner
sur la production nationale de sucre et l’impact de la Dipa sur celle-ci
?
La
production nationale de sucre de la Css tourne autour de 140 000 tonnes
alors que nous avons une consommation qui varie entre 18 000 et 20 000
tonnes. Il y a généralement un gap qui tourne autour de 60 000 en temps
normal. Cette quantité n’est valable que quand tout va bien au niveau
international. C’est-à-dire quand les prix du sucre au niveau
international ne sont pas élevés. Dans le contexte actuel, où les prix
au niveau international sont élevés, certaines de nos régions
limitrophes ne vont plus s’approvisionner dans d’autres pays mais à
partir de la Css. A partir de ce moment, les quantités nécessaires
deviennent beaucoup plus importantes.
La
Dipa n’a pas d’impact véritable sur la Css en réalité. La Dipa suscite
beaucoup de questions et est à l’origine de beaucoup de fantasme.
Qu’est-ce que c’est la Dipa ? C’est juste une déclaration d’importation
de produits alimentaires. C’est-à-dire le commerçant importateur d’un
produit alimentaire doit déclarer au ministère du commerce qu’il va
faire une importation de produit alimentaire. S’il s’agit d’un nouveau
produit, nous devons vérifier si ce produit est conforme à notre
réglementation. Est-ce qu’il y a les mentions qui permettent au
consommateur de savoir ce qu’il consomme etc. C’est pourquoi il est
vraiment obligatoire pour tout commerçant importateur de déclarer qu’il
va importer tel produit en telle quantité. Depuis la libéralisation, il
n’y a pas d’autorisation en tant que telle. C’est juste une
déclaration.
Maintenant
pour le sucre, c’est cette déclaration qui nous permet de savoir
quelles sont les quantités introduites sur le marché. Et comme nous
veillons à ce que la Css ne soit pas perturbée dans ses activités, il y a
une corrélation qui est faite entre la disponibilité en sucre de la Css
et les quantités qui sont autorisées. Mais je voudrais préciser que
même le gap qui existe entre production de la Css et besoins du marché,
ce ne sont pas seulement les commerçants qui importent. La Css importe
une partie de ce gap.
J’ai
suivi l’intervention de monsieur Mimran, qui fait état de difficultés
que rencontrerait la Css en disant que c’est dû aux délivrances de Dipa
par le ministère du Commerce depuis trois ans. Je suis très touchée
quand une entreprise a des difficultés parce que ce sont des familles
qui seraient en danger. Donc nous devons tous veiller à ce que toutes
les familles sénégalaises soient dans d’excellentes conditions. C’est le
cas pour un ministre du commerce qui est chargé de protéger le pouvoir
d’achat des ménages. Quand un chef de famille perd son emploi,
naturellement son pouvoir d’achat est rudement éprouvé. Donc nous ne
sommes pas du tout insensibles à une telle situation. Mais ce qu’on
voudrait dire c’est que si la Css connaît des difficultés, les causes
devraient être cherchées ailleurs mais pas au niveau des délivrances de
Dipa.
Je
prends par exemple l’année 2019, ma première année à la tête de ce
ministère, c’est seulement 30 000 tonnes qui avaient été autorisées et
sur les 30 000, les 10 000 tonnes avaient été importées par la Css. Il
n’y a pas eu de problème. En 2020, c’est 60 000 tonnes qui avaient été
importées et la Css en a importé entre 15 et 20 000 tonnes. C’est vrai
qu’il y a eu beaucoup de polémique à l’époque ‘’oui on a introduit une
quantité supérieure à ce que la Css demandait’’. Parce que la Css disait
que le gap était de 43 000 tonnes alors qu’on a autorisé 60 000 tonnes
tout simplement parce qu’on était en période Covid-19 et on s’est rendu
compte que les autres régions qui s’approvisionnaient dans les pays
limitrophes avaient eu des difficultés à trouver du sucre parce qu’il y
avait la fermeture des frontières. Et il était nécessaire pour nous de
protéger le consommateur sénégalais en veillant à ce qu’il dispose du
sucre dont il avait besoin.
En
2021, je vous l’ai dit tout à l’heure, le quota qui était autorisé n’a
pas été intégralement importé parce qu’il y avait des difficultés sur le
marché international. Dans un tel contexte, on ne peut pas dire que si
la Css connaît des difficultés c’est à cause de la Dipa. Mais je
voudrais avoir un mot fort à l’endroit de la Css pour lui dire que
jamais le ministère du Commerce ne posera un acte hostile contre la Css
parce que c’est un fleuron de notre industrie. Nous veillerons à ce que
ses intérêts soient préservés. Mais nous lui demandons d’approvisionner
correctement le marché. C’est-à-dire de veiller à ce que les grands
distributeurs soient livrés à temps et que les quantités qu’ils
commandent leur soient véritablement livrées.
« Le gaz est là, mais c’est la bonbonne qui pose problème »
Vous pensez que ce n’est pas le cas actuellement ?
C’est
la raison pour laquelle il y a eu des perturbations sur le marché parce
que certains grands commerçants qui auraient pu apporter une réponse
aux problèmes rencontrés sur le marché n’ont pas les quantités dont ils
ont besoin en temps voulu. Ça a contribué à créer les difficultés que
nous connaissons. En tant qu’Etat nous sommes obligés d’apporter les
réponses qui nous semblent les plus urgentes.
Qu’est-ce qui est à l’origine de l’actuelle pénurie de gaz ?
Je
voudrais préciser à ce propos que les problèmes que nous connaissons
sur le marché n’ont rien à voir avec la guerre en Russie. C’est plutôt
un problème interne. Je crois que depuis 2016 ou 2017 il y a eu le
protocole sur l’interchangeabilité. Avant quand on avait sa bonbonne de
gaz on ne pouvait l’échanger qu’avec une bonbonne de la même marque. Ce
protocole a permis l’interchangeabilité des bonbonnes de gaz. Ce qui se
passe c’est qu’il y a un des opérateurs qui n’a pas déconsigné ses
bonbonnes. Donc au lieu d’aller reprendre ses bonbonnes, cet opérateur
ne l’a pas fait. Ce qui crée des tensions de disponibilité de la
bonbonne. Le gaz est là, mais c’est la bonbonne qui pose problème.
Cet opérateur a été convoqué par mes services et je pense que la situation pourrait très rapidement revenir à la normale.
Nous
sommes en période de Ramadan. Il y a un mois, quand vous lanciez ces
mesures, on pensait qu’il n’y aurait jamais de pénurie de denrées
alimentaires. Est-ce qu’on peut toujours rester dans la même dynamique
selon laquelle il n’y aura pas de pénurie de denrées durant le Ramadan
et d’ici 6 mois ?
Nous
avons mis en place un comité de veille qui se réunit régulièrement pour
évaluer les stocks et les problèmes auxquels sont confrontés les
commerçants et les importateurs. Si ce sont des problèmes internes,
qu’on puisse apporter des réponses de façon immédiate, si c’est ailleurs
qu’on puisse les accompagner. Nous pouvons être sûrs que d’ici la fin
du mois de Ramadan et au-delà, les besoins en consommation seront
couverts. Pour le moment, tout se passe très bien et le consommateur
n’a aucune raison de s’inquiéter.
Pouvons-nous
savoir le gap qu’il y a du point de vue commercial entre le Sénégal et
la Russie depuis la fermeture des frontières ?
On
ne fait pas de statistique au pif. C’est de façon régulière que
l’agence nationale des statistiques et la démographie (Ansd) nous
produit les notes dans ce sens. Actuellement nous n’avons pas les notes.
Il serait hasardeux de se prononcer.
Récemment le ministère de l’économie a annoncé 24 milliards de perte rien qu’en janvier. Qu’en est-t-il réellement ?
Il
faudra peut-être poser la question au ministère de la l’économie
d’autant plus que l’Ansd dépend de son ministère. Nous à notre niveau
nous ne pouvons pas nous prononcer et avancer des chiffres dont on ne
dispose pas.