Les acteurs de la filière anacarde ont passé au peigne fin ce vendredi 25 mars, tous les maux qui gangrènent le secteur. Ce comité régional de développement (CRD), centré sur le lancement du programme d’appui à la compétitivité de l’anacarde sénégalaise (PACAS), a été saisi par les producteurs pour étaler sur la table du ministre du Commerce et des petites et moyennes entreprises (PME), toutes les difficultés du secteur.
Au niveau de la production, les producteurs d’anacarde ont demandé au ministre une dotation en matériels agricoles et en matériels de protection des surfaces exploitées contre la divagation des animaux et des feux de brousse. Toujours dans ce domaine, les producteurs veulent être enrôlés dans des formations sur les pratiques agricoles.
 A l’étape de la transformation les acteurs souhaitent un accompagnement avec l’implantation d’unités de transformation à proximité des zones de production. Le département de Goudomp, presque le premier producteur dans la région, n’en dispose pas. Les producteurs sont alors obligés de tout exporter vers Ziguinchor. Ce qui, selon certains techniciens, fausse les statistiques de la région.
La commercialisation a aussi ses difficultés. Des producteurs ont souligné que l’anacarde est arrivé en maturité mais la commercialisation n’a pas encore démarré. Pour cet acteur, un certain nombre de tonnages risque d’échapper aux statisticiens. Autres problèmes signalés, c’est la non exploitation de la pomme d’anacarde très souvent jetée à terre après les récoltes alors qu’elle peut être transformée en plusieurs autres produits.
Toutefois, les producteurs se sont félicités de l’accompagnement de l’Etat venu, à point nommé, pour restructurer le secteur avec une enveloppe de 1.600 milliard au profit des régions de Ziguinchor, Sédhiou, Kolda et Fatick.