Etats-Unis : couvre-feu à Miami Beach après deux fusillades pendant le « Spring Break » étudiant
Cinq personnes ont été blessées
dans ces fusillades, entachant un rituel étudiant déjà célèbre pour ses
excès en tous genres. Le couvre-feu durera de minuit à 6 heures, du
mercredi soir au lundi matin.
Les
autorités municipales de la ville de Miami Beach, en Floride, ont voté
mardi 22 mars au soir l’imposition d’un couvre-feu nocturne en fin de
semaine, pour endiguer une vague de violences par arme à feu qui ont
fait cinq blessés ces derniers jours, alors que les étudiants affluent
dans la région pour les vacances universitaires de printemps.Ces
« cinq personnes atteintes par balle auraient tout à fait pu être cinq
personnes tuées » par balle, a dit le maire Dan Gelber lors d’une
réunion précédant l’approbation du couvre-feu. « Nous ne pouvons plus
supporter » la situation, avait déjà indiqué la veille M. Gelber, après
une deuxième fusillade en cinq jours.
Le
couvre-feu, qui couvre la zone la plus fréquentée de la station
balnéaire dont la célèbre artère Ocean Drive, durera de minuit à 6
heures, chaque nuit, à partir de mercredi soir et jusqu’à lundi matin.
Les autorités prévoient de le renouveler la semaine prochaine.
Trente-sept armes à feu saisies
L’année
dernière, la ville avait déjà imposé un couvre-feu et interdit aux bars
de vendre de l’alcool après 2 heures du matin, et la police avait
interpellé plus d’un millier de fêtards pour troubles à l’ordre public.
Pour éviter la répétition de ces incidents, la police a renforcé ses
effectifs et ses patrouilles. Elle a saisi 37 armes à feu en trois
jours, a indiqué lundi le chef de la police.
Chaque
année au printemps, une foule de jeunes fêtards, notamment des
étudiants, investit le front de mer de Miami Beach pour des fêtes
alcoolisées qui durent jusqu’au bout de la nuit et peuvent rapidement
dégénérer.
Le « Spring Break » à Miami fait
partie de l’imaginaire collectif de générations d’étudiants, mais ces
dernières années les habitants semblent de plus en plus dérangés par la
situation, en dépit de l’indéniable apport à l’économie locale.