Niger: 21 morts dans l’attaque d’un bus et d’un camion près du Burkina
Au moins vingt-et-une personnes, dont deux policiers, ont été tuées mercredi dans une attaque de jihadistes présumés contre un bus et un camion dans la région de Tillabéri, dans le sud-ouest du Niger, près du Burkina Faso, ont rapporté jeudi à l’AFP des sources sécuritaire et locale.
« Une attaque terroriste menée mercredi après-midi par des individus lourdement armés à moto et en véhicule, a fait dix-neuf morts parmi les passagers d’un bus dont deux policiers et deux autres tués dans l’attaque d’un camion », a indiqué une source sécuritaire.
Le bus, appartenant à une compagnie nigérienne, et le camion ont été incendiés, a ajouté cette source sous couvert d’anonymat.
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Les deux occupants du camion transportant des fruits et des légumes
sont morts calcinés tandis que l’attaque du bus a également fait cinq
blessés graves dont un policier, évacués vers la capitale Niamey pour
des soins, a précisé cette source.
Sept passagers rescapés du bus dont quatre femmes et trois hommes ont été retrouvés.
Cette double attaque est survenue dans le département de Téra, près
du poste de contrôle frontalier de Petelkole situé à 10 km de la
frontière avec le Burkina, pays voisin également visé par les
jihadistes, selon un élu local.
En octobre 2021, trois policiers nigériens avaient été tués et
plusieurs autres blessés lors d’une violente attaque de jihadistes
présumés contre le poste de Petelkole.
L’immense et instable région de Tillabéri, d’une superficie de
100.000 km2, se situe dans la zone dite « des trois frontières » entre le
Niger, le Burkina Faso et le Mali et est le théâtre depuis 2017
d’actions sanglantes de mouvements jihadistes liés à Al-Qaïda et au
groupe État islamique (EI).
Les autorités y ont lancé de vastes opérations de distributions
gratuites et de vente promotionnelles de céréales aux paysans affectés
par une grave crise alimentaire engendrée par les attaques et la
sécheresse.
Fin février, le président nigérien, Mohamed Bazoum a annoncé avoir amorcé « des discussions » avec des jihadistes dans le cadre « de la recherche de la paix ».