Rupture de contrat avec Secco Catering Food & Beverage : Une procédure judiciaire enclenchée contre LAS
Un climat délétère
règne au sein des bureaux de Secco Catering Food & Beverage SARL. La
direction ne sait plus à quel saint se vouer et s’insurge contre la
direction de la société en charge de la gestion de l’aéroport
internationale Blaise Diagne (AIBD), à savoir LAS.
L’entreprise
qui gère la restauration au sein de l’AIBD, a été sommée de quitter les
lieux, après la rupture du contrat qui la lie à la direction de LAS.
Chargée de la restauration au niveau du terminal de l’AIBD depuis
l’ouverture de l’aéroport en 2017, plus de 1,4 milliard de francs CFA
ont été versés à LAS, sans aucun retour d’investissement, a révélé la
directrice générale de Secco Catering Food & Beverage, Ndèye Mariama
Ngom. Selon elle, la facturation que LAS leur impose était trop
‘’lourde’’.
Ainsi,
après une mise en demeure datant du 10 décembre 2021 et signée par le
DG de LAS, Askin Demir, demandant le paiement de la dette de 754 756 167
F CFA que leur doit Secco dans les 30 jours suivant la notification du
courrier, une rupture de contrat s’en est suivie.
Le
1er mars 2022, une autre note a été servie à la direction de Secco sur
la présence de son personnel sur l’accès du terminal de l’aéroport
international Blaise Diagne. Il leur a été intimé l’ordre de libérer les
zones.
Pour sa part, Secco ne compte pas se laisser faire. La société a enclenché une procédure judiciaire contre la direction de LAS.
Employant
68 travailleurs dont 60 détiennent un CDI, Ndèye Mariama Ngom,
Directrice générale de Secco Catering Food & Beverage dénonce des
pratiques peu orthodoxes dont la société qu’elle dirige est « victime’’.
« Nous
avons été les premiers à opérer dans cet aéroport. Avant l’arrivée des
salons VIP, de nos concurrents comme Planète Kebab et autres, les
factures étaient tenables, malgré le fait que les contrats n’étaient pas
corrects. On s’est endetté entretemps à cause de ce contrat et cela a
empiré avec l’arrivée de la pandémie. On n’a jamais eu de problème de
dette avec le gestionnaire de l’aéroport. Mais depuis un certain temps,
on est en négociation », soutient-elle.
Elle
ajoute : « Il nous ont envoyé une rupture de contrat. Une double
facturation sur le contrat. Le paiement par passager est intenable et
difficile pour nous. Nous avons demandé qu’on revoie la nature du
contrat, mais rien n’a été fait. Nous payons 36 centimes par passager,
c’est-à-dire que tout passager qui passe dans cet aéroport, on nous
facture 36 centimes. Que le passager mange ou pas chez nous, on nous le
facture. On est dans une situation très difficile. »
Actuellement, leurs produits, estimés à une valeur de plusieurs millions, pourrissent.
Pour
rappel, la société Secco avait demandé une renégociation de leur
contrat avec LAS, en charge de la gestion de l’aéroport. Ils ont
interpellé le ministre des Transports aériens et du Tourisme, depuis
2019.
A
noter que depuis quelques jours, le groupe français Lagardère, qui gère
les free-shops de vente en détail, les boissons gazeuses et bières en
détail, a remplacé Secco.
« Ils nous ont jetés dehors comme des malpropres », fulmine Mme Ngom.