Développement des communes : La finance islamique comme opportunité pour les collectivités territoriales
Depuis 2015, l’État du
Sénégal a mis en place un cadre juridique, à travers la loi n°2015-11
relative au Waqf. Dans le cadre de la mise en œuvre de l’Acte 3 de la
décentralisation, des élus locaux et acteurs territoriaux dont les
directeurs d’agence régionale de développement (Ard) ont été
sensibilisés sur les opportunités et les modalités de financement de
projets d’investissement dans les collectivités territoriales par un des
instruments de la finance sociale islamique : le Waqf.
Ainsi,
l’Agence de développement municipal (Adm) et la Haute autorité du Waqf
ont noué un accord de partenariat en vue de s’orienter vers la recherche
de ressources au profit des collectivités territoriales.
C’est ainsi que les 14 agences régionales de développement ont été informées et sensibilisées sur le Waqf.En
effet, les autorités cherchent à faire bénéficier aux collectivités
territoriales de nouvelles opportunités d’accroître le financement de
leur territoire par la finance islamique.
« Le
financement islamique est, comme vous le savez sans doute, un système
financier islamique inclusif conforme à la charia qui vise à créer une
offre financière adossée à l’économie réelle, une approche éthique,
économiquement viable, respectueuse de l’environnement et socialement
responsable », a affirmé Cheikh Issa Sall, Directeur général de l’Adm.
Selon
lui, dans un contexte de raréfaction des ressources, « la finance
islamique dispose de multiples instruments pour le financement de
l’investissement des collectivités territoriales, à côté des transferts
de l’État, en douceur comme le Waqf et la zakat ».
Le
directeur général de la Haute autorité du Waqf, Racine Ba, estime que
grâce au Waqf, les collectivités locales vont trouver d’autres méthodes
de financement, surtout en ce qui concerne les financements des
complexes islamiques. Il consistera à créer des complexes dont certaines
parties vont générer de l’argent pour prendre en charge les besoins de
chaque commune.