Burkina Faso : Une commission technique sans les politiques
La transition ne sera pas une partie
de plaisir pour les acteurs politiques au Burkina Faso. Samedi dernier,
le nouvel homme fort Paul-Henri Damiba a signé un décret portant
création d’une commission technique chargée d’élaborer un projet de
textes et faire une proposition sur l’agenda de la transition.
La
commission, composée de 15 membres, est constituée d’universitaires, de
chercheurs, de juristes, d’experts, de journalistes et de militaires.
Autrement dit, aucun membre de la classe politique qu’il soit de
l’opposition ou de l’ex-majorité présidentielle. Même les figures de la
société civile ont été zappées.
Déjà,
rapporte le Faso, lors de la rencontre entre les partis politiques et
le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (Mpsr),
le 1er février dernier, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba avait
clairement indiqué à la classe politique que lui et ses hommes ne se
laisseraient pas faire.
Tirant
les leçons du coup d’Etat de 2014, il a précisé aux politiques qu’ils
n’auront pas de l’espace pour des calculs politiciens dans cette
transition. Ce qu’il vient de matérialiser en choisissant des hommes
sélectionnés pour leurs compétences et supposés neutres de toute
coloration politique.
A
cette décision s’ajoute celle d’aujourd’hui dans laquelle les anciens
ministres sont sommés de rendre les biens de l’Etat (logements,
véhicules, équipements) en 72 heures.