Maire de Ndiaganiao : Tening Sène étale ses priorités
Fille de Ndiaganiao, la
nouvelle maire Tening Sène a fait l’école primaire à Ndiarao, avant
d’intégrer le Cem de Ndiaganiao et d’aller au lycée Demba Diop de Mbour.
Médecin vétérinaire de son état, elle a intégré l’Agence nationale de
l’aquaculture, en 2008, comme cheffe de Division.
«En
2014, j’ai été nommée chef du Projet de développement accéléré de
l’aquaculture du Plan Sénégal émergent, par le président, dans le cadre
de la mise en œuvre du Pse. Ce dernier fait partie des 27 projets du
Plan Sénégal émergent, et chaque projet à un chef nommé par le président
de la République», renseigne le maire de Ndiaganiao aux confrères du
quotidien «EnQuête».
La
toute nouvelle maire connaît Ndiaganiao, pour l’avoir parcourue depuis
des années. Déjà, Tening Sène compte toucher les secteurs de
l’agriculture et de l’élevage, en plus du commerce pour les femmes.
Également, il y a un fort besoin d’accompagnement des jeunes dans la
formation professionnelle et dans l’insertion. «Par contre, il y a ce
qu’on appelle des fondamentaux. Ce sont d’abord les infrastructures, les
routes. Il faut désenclaver la localité. Le tronçon Ndiaganiao –
Sandiara sera fait bientôt, mais on a également besoin de l’axe
Ndiaganiao – Khombole, pour avoir plus de trafic dans la localité. C’est
ce qui permettra d’avoir sûrement des retombées économiques. L’axe
Ndiaganiao – Fissel, qui est notre chef-lieu d’arrondissement, l’axe
Ndiaganiao – Tassette fait également partie de nos projets. Fort
heureusement, elle sera prolongée jusqu’à Tène Touba, vers Nguekhokh.
C’est un projet qui est déjà inclus dans le programme d’urgence qui sera
mis en œuvre prochainement. Il y a l’axe Sandiara – Ndiarao – Soussoum
qui doit traverser la zone de Sandock pour la désenclaver, sans oublier
la route Ndiaganiao – Thiadiaye où il y a un fort flux de commerçants,
surtout lors des marchés hebdomadaires du mardi», détaille le nouveau
maire de Ndiaganiao.
Pour
Mme Sène, il faut d’abord qu’on désenclave la zone pour que les gens
puissent circuler librement. «Une autre de nos priorités est
l’électrification des villages. Avec l’électricité, les jeunes qui sont
dans la ville, qu’ils soient menuisiers, tailleurs ou mécaniciens,
pourront revenir s’installer au village et conserver les richesses qui
sont acheminées vers les villes. Les jeunes pourront ainsi rester dans
le village. Si on a l’électricité, on peut faire des activités
économiques pour les femmes : la congélation, la vente de glace, entre
autres produits. Il faut de l’électricité, mais également assez d’eau.
Et sur ce, aujourd’hui pour moi, dans le Ndiaganiao, on doit développer
des périmètres maraîchers familiaux. Aujourd’hui, on a de la terre ;
chaque famille devrait avoir ne serait-ce qu’un hectare de terre à
cultiver. Et ça, on compte accompagner les populations. Sans oublier
qu’il y a des dizaines de forages dans la commune qui sont en arrêt. Et
aujourd’hui on a même des partenaires qui peuvent nous aider à faire
revivre ces forages, à développer des périmètres maraîchers villageois
autour de ces forages. Aussi, si des villages ont des espaces sécurisés
et veulent faire des activités communautaires agricoles, avicoles ou
d’élevage, on pourra les accompagner. Donc, aujourd’hui, si on arrive à
faire des routes, avoir de l’électricité, faire revivre les forages,
développer le maraîchage, je pense que la zone vivra».