Elections législatives : Pourquoi le scrutin risque d’être reporté (expert)
Le débat relatif au
report des élections législatives prévues en juin 2022, est «légitime».
C’est, en tout cas, l’avis de Mamadou Seck, expert électoral. Pour lui,
il y a une succession de délais qui risquent d’être difficilement
respectés.
«Normalement,
on devait fixer à 150 jours du scrutin, déjà, la problématique de la
caution et là, on risque complètement de sortir de ce délai, parce qu’on
est en deçà des 150 jours par rapport à la date du scrutin», a-t-il
fait savoir.
L’autre
élément, poursuit M. Seck, c’est qu’à la suite de cela, on doit
convoquer le corps électoral. «Il ne faut pas oublier qu’il faut
nécessairement, chaque année électorale, une révision exceptionnelle des
listes électorales et dans ce délai, il faut intégrer le contentieux à
la suite de cette révision», a-t-il notamment indiqué sur les ondes de
la Rfm.
Il
précise, en outre, qu’«en plus de cela, il faut intégrer le fait que le
dépôt des listes doit être fait à 70 jours du scrutin».
Toutefois,
à en croire M. Seck, ces élections peuvent toujours se tenir en juin, à
la condition qu’on arrive à des consensus. «Les lois sont faites, mais
les contentieux entre acteurs politiques, des fois, sont plus légitimes.
Si aujourd’hui, tous les acteurs s’accordent sur juste une revue des
délais fixés, d’un commun accord, alors on peut vraiment chercher à
tenir ces élections à date échue», a expliqué l’expert électoral.