Yewwi, des candidats sans moyens appellent au secours

Yewwi, des candidats sans moyens appellent au secours

Dans la commune de Koungheul, cinq candidats, dont trois de la coalition Benno bokk yakaar (Bby), sont en compétition. Un émiettement des voix qui pourrait être profitable à l’opposition. Seulement, certains n’ont pas les moyens de leur politique. Le candidat de Yewwi Askan Wi l’avoue, sans ambages.

AVEU DU CANDIDAT DE YEWWI ASKAN WI A KOUNGHEUL : «Les moyens font défaut, nous n’avons reçu aucun soutien financier de la coalition, nous nous cotisons pour tirer les spécimens…»

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Dans la commune de Koungheul, cinq candidats, dont trois de la coalition Benno bokk yakaar (Bby), sont en compétition. Un émiettement des voix qui pourrait être profitable à l’opposition. Seulement, certains n’ont pas les moyens de leur politique. Le candidat de Yewwi Askan Wi l’avoue, sans ambages.  

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Koungheul, la plus grande commune du département, avec 12 986 électeurs, voit s’affronter cinq listes. Deux issus de l’opposition et trois du pouvoir. Un morcellement de suffrages qui pourrait être favorable à l’opposition. Au maire sortant et tête de liste départementale de la coalition Benno bokk yakaar (Bby), Mayacine Camara, se frottent le conseiller départemental Djibril Ndao, candidat de la coalition Wallou Sénégal, et Mamadou Lamine Guèye du Grand Parti (Gp) investi par la coalition Yewwi Askan Wi. Le maire sortant fait aussi face à deux de ses alliés de la coalition Bby. Il s’agit de Samba Aly Bâ, parti sous les couleurs du Parti socialiste (Ps), et de Alioune Badara Ly, membre de l’Alliance pour la République (Apr) qui brigue la mairie sous la bannière de ‘’Euleuk Sénégal’’. A Koungheul, chacun y va de sa stratégie. Si le candidat de Bby mise sur les activités de foule, l’opposition met l’accent sur les visites de proximité. Pour certains, le porte-à-porte est une tactique bien voulue, choisie pour mieux se faire connaître et présenter aux autochtones leur programme de campagne. Pour d’autres, c’est la seule option qui s’offre, faute de moyens. Mamadou Lamine Guèye, responsable politique de Grand Parti, tête de liste de Yewwi Askan Wi, avoue : «Les moyens font défaut. Jusqu’à présent, nous n’avons bénéficié d’aucun soutien financier de la coalition Yewwi Askan Wi au plan national. Nous comptons sur nos propres fonds. Je prends mes propres moyens pour tirer quelques spécimens. D’autres membres de la coalition font de même. Militants et sympathisants se cotisent pour assurer les besoins liés aux déplacements et la disponibilité des spécimens et des affiches à présenter.» A Koungheul, Yewwi Askan Wi roule sans budget de campagne. «Nous n’avons pas élaboré un budget de campagne. Nous faisons des appels de dons. Des membres et sympathisants de la coalition, établis dans la diaspora, nous appuient pour mener nos activités. Nous pensions que les responsables nationaux allaient nous aider au début de campagne sur les moyens logistiques pour bien dérouler notre campagne. Ce qui n’est toujours pas le cas. Nous avons fait une expression de besoins, nous avons appelé et insisté, mais jusque-là, il n’y a pas de réaction. Le Président Malick Gakou nous a promis, lors de son passage à Koungheul, de faire une commande de spécimens, mais nous n’avons encore rien reçu», souligne le candidat de Yewwi Askan Wi, dont le programme se résume à 46 mesures confinées dans 9 engagements basés sur les 9 compétences transférées de la commune. Des projets qui tournent autour de l’éducation, la santé, la jeunesse, l’agriculture, la pisciculture. Malgré cette lacune budgétaire, Mamadou Lamine Guèye se dit confiant et déterminé à prendre le dessus, au soir du 23 janvier 2022, sur tous ses adversaires, y compris le maire sortant qui, selon lui, doit céder la place à la jeunesse. «Il a fait deux mandats. Sa candidature est légale certes, mais il est temps qu’il laisse la jeunesse prouver ses compétences. D’autant plus que ça laisse à désirer. Si sa gestion était parfaite, il n’aurait même pas eu besoin de battre campagne. Son bilan allait servir de campagne pour lui», tance-t-il. 
Son adversaire de la coalition Wallu Sénégal promet, pour sa part, d’améliorer beaucoup de secteurs. «Nous avons eu à faire une semaine pleine de campagne axée sur la communication. Des visites de proximité, caravanes de sensibilisation, entretiens avec des organisations bien structurées. Nous avons atteint 40% de la cible. Nous axons notre communication sur trois points : éthique, équité et transparence. Nous proposons, une fois à la tête de la mairie, de faire autrement et mieux», dit Djibril Ndao, candidat de la coalition Wallu Sénégal et membre de la Ligue démocratique (Ld) Debout. 
Le maire sortant, Mayacine Camara, Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement, chargé du Réseau ferroviaire, accuse, quant à lui, ses challengers de véhiculer «un faux discours». Se disant détenir un bilan salué par ses administrés dans les 9 domaines de compétences, Mayacine Camara envisage de faire de Koungheul une ville logistique qui va générer beaucoup d’emplois. 


FACE A DES POIDS LOURDS POLITIQUES A KAOLACK : Maodo Lô, candidat de Yewwi Askan Wi, fait appel à Sonko

Même s’il se dit confiant de sa victoire au soir du 23 janvier prochain, Maodo Lô, candidat de la coalition Yewwi Askan Wi pour la municipalité de Kaolack, appelle au renfort d’Ousmane Sonko pour galvaniser ses militants sur le terrain et lui permettre de faire face à ses adversaires. 

Dans le Qg (Quartier général) de campagne de la coalition Yewwi Askan Wi, pendant que son cortège s’attelle à s’ébranler pour une caravane, Maodo Lô a tenu à faire sa déclaration du jour. Candidat en lice pour la mairie de Kaolack, il reste convaincu que sa victoire est déjà actée. Mais pour donner le ton à sa campagne et mieux rassurer ses équipes, le responsable du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) a sollicité hier la présence d’Ousmane Sonko dans le Saloum. «Sur le terrain, nous ressentons de plus en plus une immense sympathie doublée d’une adhésion exceptionnelle. Partout où je passe avec ma caravane, les populations ne scandent que le nom de Sonko. D’autres demandent si c’est la coalition de Sonko. Dès qu’on leur répond par l’affirmative, ils crient forts qu’ils vont voter pour moi. C’est pourquoi, je profite de cette occasion pour solliciter solennellement la présence de Sonko à mes côtés. On n’a besoin de lui ici. Il doit nous appuyer. C’est pour mieux rassurer mes équipes et mes militants. Mais surtout pour marquer le ton. Quant à moi, je suis persuadé que nous allons remporter la victoire au soir 23 janvier prochain», a dit le candidat de la coalition Yewwi Askan Wi à Kaolack. Face à ses principaux adversaires, connus pour leurs fortes mobilisations, Maodo Lô souligne que l’odeur de l’argent est passée par là. «Etant donné que mes adversaires sont des maîtres dans la corruption et distribuent des sommes dans tous les sens, j’ai demandé à nos militants d’encaisser l’argent de ces riches candidats. Car on sait tous que, le soir du 23 janvier, ils ne voteront ni pour Serigne Mboup ni pour Rakhma Ndiaye. Surtout que le premier est connu pour être le plan B de Macky Sall dans la localité. La consigne est claire. S’il le faut, aller même remplir leur meeting, mais le jour du scrutin, laissez leurs bulletins de côté, parce qu’ils se sont tous enrichis sur le dos du contribuable. C’est la raison pour laquelle, ils sont dans le folklore et gaspillent l’argent. Ils sont lourds parce qu’ils ont des moyens financiers, mais pas l’adhésion des masses», a balancé le responsable du Parti de l’unité et du rassemblement. Sur le principal axe de son programme, Maodo Lô a fait focus sur la problématique de l’insalubrité qui mine la commune de Kaolack. Selon lui, cette ville est la plus sale du pays et il urge de l’assainir. «Globalement, notre plan se résume au slogan ‘’Kaolack Sétt Wéthie’’. Voilà une ville qui, depuis 60 ans, n’a pas bougé. Elle n’a connu aucun plan d’assainissement, ses goudrons son usés, on vit avec les ordures, les inondations sont présentes chaque hivernage… Une fois élu à la tête de la mairie, nous allons axer notre travail sur ce domaine, en réfectionnant les canaux à ciel ouvert, en procédant au ramassage des ordures au quotidien, mais aussi en misant sur l’éclairage public. Nous allons rendre Kaolack propre et attractive», promet le candidat de la coalition Yewi Askan Wi. L’autre projet qui tient à cœur Maodo Lô, c’est la réhabilitation du Bassin arachidier. «J’ai pour ambition de booster la situation économique des agriculteurs de la zone sur la base de partenariats avec des sociétés comme la Sonacos», a-t-il fait savoir. 

Sans soutien financier, le candidat de Yewwi à Matam crie au secours 
La révélation est de taille. Et elle sonne comme un cri de cœur, un appel au secours. Demba Dème, candidat de la coalition Yewwi Askan Wi dans la commune de Matam, ne cache pas son mal. Il l’exhibe, sans gêne. A quelques cinq (5) jours de la fin de la campagne électorale, Demba Dème et ses camarades signalent n’avoir reçu encore aucun appui financier de leur coalition pour le déroulement de leurs activités politiques. Depuis le début de la campagne, disent-ils, ils ne cessent de se débrouiller sur le terrain avec de maigres moyens. Cela, pour assurer leurs visites de proximité auprès des militantes et militants de la coalition Yewwi Askan Wi. Alors que leurs adversaires politiques, surtout de la mouvance présidentielle Benno bokk yakaar (Bby), déploient de gros moyens à travers des mobilisations. «Depuis que nous avons démarré la campagne électorale à Matam, nous n’avons pas reçu de soutien financier venant du niveau central de notre coalition. Mais nous ne perdons pas espoir, car du jour au lendemain, les fonds seront mis à notre disposition», soufflent Demba Dème et Cie. Tout en rappelant leur principe de base qui est «le don de soi pour la patrie».  Et au nom de leur engagement, le candidat Demba Dème et ses camarades font des cotisations pour mener des activités sur le terrain. Pour le triomphe de la coalition dans la commune, la tête de liste de Yewwi Askan Wi à Matam, Demba Dème, mise sur son programme axé sur l’éducation, la santé, l’agriculture, l’assainissement, entre autres, pour convaincre les Matamois. 
AIDA COUMBA DIOP, FALILOU MBALLO, MAXIME DIASSY 

Souare Mansour

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