Mbour – Meeting de Yewwi Askan Wi : Ousmane Sonko compare Mahmouth Saleh à Haman
Chargé par pharaon de
construire une haute tour jusqu’au ciel, dans l’histoire égyptienne
comme juive, la figure de Haman désigne l’ennemi.
Si
Pharaon avait dit : « Ô notables, je ne connais pas de divinité pour
vous, autre que moi. Haman, allume-moi du feu sur l’argile puis
construis-moi une tour peut-être alors monterai-je jusqu’au Dieu de
Moïse. Je pense plutôt qu’il est du nombre des menteurs ».
Un
autre récit où le personnage de Haman a été emprunté aux égyptiens et
aux juifs a été raconté aux mbourois, ce dimanche tard dans la nuit,
devant les portes du stade Caroline Faye de Mbour, par le leader du
Pastef.
Ousmane
Sonko raconte : « Haman qui prétend avoir les pouvoirs d’enterrer Yewwi
Askan, est mandaté en tant que courtier ici à Yenne. Ils s’apprêtent à
vendre 150 ha, et c’est Haman qui est chargé de récupérer l’argent de la
vente pour le remettre au pharaon du palais ».
Il
ajoute : « Mbour a son Haman et il est aussi au palais. Haman a fait de
la politique durant 50 ans ici à Mbour mais il n’a jamais gagné un
bureau de vote. Aujourd’hui, il prétend avoir les pouvoirs pour enterrer
Yewwi Askan Wi ».
En
effet, lors de sa visite à Mbour, Ousmane Sonko, s’est transformé en
historien, en racontant l’histoire de la civilisation noire, d’une
Afrique comme berceau de l’humanité.
« Pourquoi l’Afrique est-elle aussi en retard ? L’Afrique berceau de l’humanité pourquoi aujourd’hui est-elle minimisée ?Si
on veut régler nos problèmes, il faut qu’on ménage notre monture. Nous
avons des présidents vils. On a l’impression que notre histoire a
commencé avec la colonisation. Alors que notre histoire va au-delà.
Ayons la fierté de reconnaître que les États européens n’ont pas plus de
savoirs, de connaissances, de civilisation que nous », a balancé Ousmane
Sonko.
Il
ajoute : « Ils n’ont pas plus de courage que nous. Ce qui nous manque
c’est plutôt de la détermination. Croyons plus en nous. Après tout ce
que nous avons vécu de pénible au mois de mars dernier, vous n’avez pas
le droit de voter pour Macky Sall. Reprenons notre destin en main. Le 23
janvier 2022, votons pour le changement ».
Ainsi,
pour le leader du Pastef, la question ne se trouve plus sur un
soi-disant 3ème mandat de Macky Sall. Mais plutôt sur le fait que les
Sénégalais ne doivent pas accepter qu’on leur impose qui doit être leur
président.
« C’est
pas à lui de nous imposer notre futur cinquième président. Nous ne
faisons pas de la politique pour nos intérêts. Nous pensons que faire de
la politique est un sacerdoce. Sécurisons notre vote le jour des
élections. Et boutons hors de ce pays ce pouvoir », s’écrie Ousmane
Sonko.
Il
faut aussi noter qu’à la veille de son arrivée, deux grandes figures
politiques de Mbour ont rallié le camp de la Coalition Yewwi Askan Wi.
Il s’agit de Cheikh Ndiaye, président du mouvement Kaddu Mbour et de
Pape Birame Ndiaye, ancien député à l’Assemblée en 1998, par ailleurs
ancien directeur de la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (Pna).