MALI : L’Union européenne veut parler d’une voix ferme et déterminée
Les ministres des Affaires étrangères de
l’Union européenne (UE) étaient réunis, jeudi 13 et vendredi 14
janvier à Brest, dans un contexte de tension d’un niveau inédit avec la
Russie sur l’Ukraine et plus largement sur la sécurité et la défense
européennes. Les ministres ont affiché leur unité et leur détermination
face à la Russie, et expliqué qu’ils préparaient de lourdes sanctions
pour dissuader Moscou de toute action militaire en Ukraine. Autre sujet
d’actualité brûlant qui a occupé les ministres, la situation au Mali ;
là aussi les Vingt-Sept ont parlé d’une voix unie et déterminée.
Sur
la situation au Mali, les Vingt-Sept pays de l’Union européenne
partagent le même constat, selon le chef de la diplomatie européenne
Josep Borrell : « La situation ne va pas dans la bonne direction et la
junte ne donne aucun signal positif, au contraire ».
Et
les ministres se sont mis d’accord sur les points suivants : « Plein
soutien et front uni avec la Cédéao (la Communauté économique des États
d’Afrique de l’Ouest) dont nous saluons une fois de plus le travail.
Nous préparons des sanctions contre ceux qui font obstruction à la
transition. Nous maintenons nos activités et nos missions de formation
et de conseil aux forces armées et aux forces de sécurité intérieures
maliennes. Nous maintenons la suspension de l’appui budgétaire ».
« Si on est en sécurité pour manifester, on doit sûrement être en sécurité pour voter »
Et
le prochain G5 Sahel sera rapidement suivi par une réunion de la
coalition internationale, a précisé le ministre des Affaires étrangères
français Jean-Yves Le Drian, qui s’est permis une pointe d’ironie sur
les manifestations de vendredi : « La raison qui est invoquée d’allonger
la transition, c’est des raisons de sécurité, je pense que si on est en
sécurité pour manifester, on doit sûrement être en sécurité pour voter
».
Et
si les Européens ont confirmé leur volonté de maintenir une présence au
Mali, c’est dans le cadre de la lutte contre le terrorisme « et pas
pour autre chose », a tenu à préciser Jean Yves le Drian. Pour évoquer
la situation au Mali, Josep Borrell va donc, prochainement, organiser
une réunion avec les ministres des pays du G5 Sahel.