Campagne électorale : Deux camps de la mouvance présidentielle s’entre-déchirent à Thiès
La tension est en train de monter à la commune de
Thiès Nord, où deux camps de la grande majorité présidentielle
s’entre-déchirent. Il s’agit du mouvement «Thiès debout» composé de
responsables opposés à l’avènement du «mburook soow» et de la coalition
Benno Bokk Yakaar. Ils sont aujourd’hui au bord de l’escalade, après la
confrontation intervenue dans la nuit du mercredi au jeudi.
Après
5 jours de campagne électorale en vue des élections locales du 23
janvier 2022, la tension est en train de monter à la commune de Thiès
Nord, où deux camps de la grande majorité présidentielle risquent de
s’expliquer en justice, si l’on n’y prend garde. Il s’agit du mouvement «
Thiès debout », composé essentiellement de responsables de l’Alliance
Pour la République (Apr) dont la particularité est de porter le combat
contre le «mburook soow» et la coalition Benno Bokk Yakaar, qui bat
campagne derrière le candidat Lamine Diallo de Rewmi. La tension est
tellement vive que les ingrédients d’un risque de s’expliquer devant la
justice, se réunissent de plus en plus
Ainsi,
indique « L’As », après la guerre des affiches, la violence physique
s’installe petit à petit. L’illustration en est donnée par les incidents
intervenus dans la nuit du mercredi au jeudi et qui ont fait quelques
dégâts matériels. Comme la coalition Benno Bokk Yakaar qui sillonne les
quartiers de la commune pour appeler à la reconduction du maire Lamine
Diallo, le mouvement « Thiès debout » s’est aussi doté d’une caravane à
travers les rues, pour demander aux électeurs d’ouvrir les yeux et de
tourner le dos à la liste Bby, composée de « gens téléchargés, de robots
avec des télécommandes qui n’ont aucun respect, aucune piété, aucune
considération et disponibilité à l’endroit de la population, des femmes
mais surtout des jeunes ».
En
ce qui concerne les incidents, Bassirou Sall, un des responsables de
Thiès debout, dit que comme d’habitude, le mouvement « Thiès debout »
était en caravane et après Keur Mame El Hadji et Keur Cheikh, il était
en route pour Médina Fall quand son cortège a été attaqué, violenté. Il y
a eu des blessés et des dégâts matériels, avec des véhicules
caillassés. Selon lui, un huissier a été commis pour constater tous les
dégâts et le mouvement se réserve le droit d’ester en justice. Bassirou
Sall accuse nommément Seynabou Ndiéguène de l’Apr et tête de liste
proportionnelle, comme l’instigatrice principale de ces violences, parce
que, dit-il, « ces responsables de Bby sont conscients d’avoir déjà
perdu la bataille ».
Toutes
nos tentatives pour joindre Seynabou Ndiéguène ont été vaines. Le
mouvement « Thiès debout » a été porté sur les fonts baptismaux après
l’investiture de responsables de Rewmi au niveau des 3 communes et à la
ville, suite aux retrouvailles entre le Président Macky Sall et Idrissa
Seck. Pourfendeur du « mburook soow », il avait pris la décision de
combattre la liste de Benno Bokk Yakaar et avait très tôt promis
d’investir le terrain nuit et jour, à l’occasion de cette campagne
électorale, pour dénoncer la reconduction du maire sortant. Le mouvement
prône l’émergence d’une nouvelle conscience citoyenne « pour favoriser
des choix non contraignants et très objectifs, quand il s’agit par
exemple, de déterminer ceux ou celles qui auront en charge de conduire
la gouvernance locale ».
Bassirou
Sall, chargé de la communication, disait: « Ces responsables ne sont
mus que par leurs propres intérêts. Ainsi, quand vient l’heure de la
raison, de la lucidité politique et du sens des responsabilités, nous
devons faire face et être debout avant que l’irréparable ne se produise
et que les destinés de cette ville ne soient pas mises à terre».
«
Il n’est plus question pour nous de cautionner le schéma insultant de
la médiocrité et de la honte », avait-il martelé, avant d’affirmer que
le réveil sera brutal pour ceux qui pensent que les dés sont déjà jetés
et que la population a abdiqué. «Thiès ne sera plus à la merci de ces
politiciens véreux, qui font de la mauvaise gestion leur jeu favori »,
avait-il conclu, en lançant la croisade contre la coalition Bby.