Au Sénégal, 3,2 millions de femmes risquent de développer un cancer du col de l’utérus (médecin)
Quelque 3,2 millions de femmes
pourraient développer un cancer du col de l’utérus au Sénégal, a
déclaré, jeudi, à Dakar, le professeur Mamadou Diop, cancérologue et
directeur de l’institut du cancer Joliot-Curie de l’hôpital
Aristide-Le-Dantec.
‘’Quelque 3,2
millions de femmes risquent de développer un cancer du col de l’utérus
au Sénégal’’, a dit M. Diop lors d’une conférence de presse du Programme
élargi de vaccination (PEV) du ministère de la Santé.
Il a évoqué ‘’l’importance de faire vacciner les jeunes filles âgées de 9 à 14 ans contre ce cancer’’.
‘’C’est
un cancer fréquent, avec 379 cas en 2017, 322 cas en 2018, 355 cas en
2019 et 346 cas en 2020. Nous accueillons un cas de cancer du col de
l’utérus, presque chaque jour’’, a indiqué Mamadou Diop.
‘’Le
cancer du col de l’utérus est l’un des cancers évitables, avec un
vaccin efficace’’, a rappelé, lors de la conférence de presse, le
gynécologue obstétricien Omar Gassama, de l’hôpital Aristide-Le-Dantec. Le
directeur de l’institut du cancer Joliot-Curie a signalé ‘’une
avancée’’ importante de la lutte contre cette maladie en parlant de
l’existence d’un logiciel disponible au Sénégal, qui sert à répertorier
tous les cancers qu’il y a dans le pays. ‘’Le ministère va déployer les
moyens qu’il faut pour le démarrer, cette année’’, a-t-il assuré. Quelque
11.317 nouveaux cas de cancer sont recensés au Sénégal, chaque année, a
indiqué le professeur Mamadou Diop sur la base d’estimations faites par
l’Organisation mondiale de la santé.
Sept à huit personnes sur 10 vivant avec un cancer vont en décéder, a-t-il dit.
Le
PEV a signalé une forte baisse du taux de vaccination des filles âgées
de neuf à 14 ans contre le cancer du col de l’utérus à cause de la
pandémie de Covid-19 et a déploré la détérioration de 28.700 doses. Son
coordonnateur national, le docteur Ousseynou Badiane, assure que le
programme tente de rattraper le temps perdu en élargissant la cible de
cette campagne de vaccination aux filles âgées de 15 ans. Le
rattrapage du temps perdu peut concerner même les filles âgées de 19
ans, selon le professeur Tandakha Dièye, un spécialiste de la
vaccination, qui prenait part à la conférence de presse du PEV.