Alternative à la détention : Le ministre de la Justice valide l’adoption du bracelet électronique
La rentrée solennelle
des parquetiers pour la nouvelle année judiciaire s’est tenue hier en
présence du ministre de la Justice, Malick Sall qui a présidé la
conférence annuelle des chefs de parquet, informe l’AS.
L’occasion
a été saisie par le ministre pour parler des réformes concernant le
système pénitentiaire et le dispositif juridique et institutionnel de
gestion des biens saisis et confisqués en matière pénale et le
recouvrement des avoirs.
Par
ailleurs, le ministre est revenu sur les rapports reçus de
l’administration pénitentiaire tout en soulignant que la quasi-totalité
des établissements pénitentiaires ont dépassé leur capacité d’accueil.
Toutefois,
il a indiqué que la construction de nouvelles prisons ne constitue
toujours pas la meilleure alternative pour juguler ce phénomène.
Selon
lui, le seul moyen pour garantir la représentation en justice des
personnes poursuivies pour certaines infractions, sans recourir
forcément à l’incarcération ou à la privation de liberté, c’est de faire
preuve d’inventivité, de prospective par l’adoption d’actions
innovantes en intégrant les bracelets électroniques dans l’ordonnance
juridique.
«Mes
services ont conduit ces réformes ayant abouti à l’intégration dans
l’ordre juridique interne, de la procédure de placement sous
surveillance électronique (PSE). Il a pour objectif de fixer une
alternative à l’incarcération et faciliter ainsi la réinsertion sociale.
Le PSE utilise la technologie au profit d’une catégorie de citoyens,
fussent-ils des présumés coupables ou définitivement condamnés », a
expliqué Malick Sall.
En
outre, au cours de son discours, il a rappelé la création de l’Office
National de Recouvrement des Avoirs criminels (ONRAC) dont le rôle est
d’assurer la gestion centralisée des biens saisis et confisqués et le
recouvrement d’avoirs.