Recul des agressions sexuelles suivies de meurtres
Il y a une volonté
politique de lutter contre les violences faites aux femmes et aux
enfants. Cette volonté a été traduite à travers plusieurs instruments.
Elle s’est particulièrement illustrée avec l’avènement, il y a un peu
moins de deux ans, de la loi 2020/05 du 10 janvier 2020 criminalisant le
viol et la pédophilie.
«La
lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants a toujours
été au cœur des préoccupations des autorités étatiques et n’a jamais
cessé de figurer au rang des principaux axes de la politique pénale»,
selon la secrétaire générale du ministère de la Justice.
Selon
Aissé Gassama Tall, qui s’exprimait pendant un panel de l’Association
des femmes juristes (AJS), l’examen des statistiques pénales reçues ces
dernières années, ne permet pas de juger, pour le moment, globalement le
niveau de mise en œuvre de la nouvelle législation relative à la
criminalisation du viol et de la pédophilie.
«Un
aperçu sur les statistiques et les derniers comptes rendus reçus ces
derniers temps, malgré la perception que certaines populations peuvent
en avoir, permet globalement de noter un recul des agressions sexuelles,
notamment celles suivies de meurtres», a renseigné la secrétaire
générale.
Tout
de même, Aissé Gassama Tall avertit : «Nous ne devons pas dormir sur
nos lauriers. Aussi, devrons-nous avoir à l’esprit qu’un seul cas de
viol ou de pédophilie, quelles que soient la manière où il aura été
perpétré ou les conséquences qu’il aura engendrées, mériterait que la
société toute entière continue de se mobiliser afin de combattre
définitivement ce fléau.»
En
effet, ajoute-t-elle, s’il est vrai que de poursuites liées à ces
infractions ont été engagées au niveau des différentes juridictions du
pays, il y a lieu de préciser qu’elles sont pour l’essentiel pendantes
devant les cabinets d’instruction, compte tenu du caractère obligatoire
de l’information en matière criminelle.
Par
ailleurs, Mme Tall note que la lutte contre les agressions sexuelles
est un combat de tous les jours. Car il existera toujours des personnes
malintentionnées et des individus mus par la volonté de faire mal. En
somme, des prédateurs sexuels qui pensent tout simplement que les femmes
et les enfants sont des objets sexuels.