An 20 de la disparition du président-poète : Léopold Sédar Senghor ou une racine du métissage culturel universel
Le 20 décembre 2001 a été une
journée fatidique pour le monde, l’Afrique et le Sénégal en particulier.
Léopold Sédar Senghor, ancien Chef d’État du Sénégal indépendant
venait, ce jour de jeudi, de rendre l’âme à Vermont où il vivait avec sa
famille.
20 ans après son rappel à Dieu, son héritage politique
et culturel inspire encore les générations et fait de l’illustre
disparu une icône planétaire.
Le fondateur du Parti socialiste
sénégalais est aux yeux de ses héritiers, une légende au destin
foisonnant. Il fut le premier africain à décrocher l’agrégation de
grammaire française, le premier Noir à entrer à l’Académie française,
premier chef d’État à quitter de lui-même le pouvoir, en 1980, sur un
continent où des chefs d’État cherchent manifestement à s’agripper à la
magistrature suprême.
Homme de culture et fervent défenseur de
la cause noire, le président poète est parti laissant derrière lui des
traces indélébiles que ses héritiers comptent soigneusement sauvegarder à
travers une commémoration annuelle. Pour le 20ème anniversaire de sa
disparition, le Parti socialiste, sous la conduite de son secrétaire
général, la présidente Aminata Mbengue Ndiaye, compte lui rendre hommage
à travers une « journée du souvenir ». L’évènement sera marqué par une
cérémonie de recueillement et de prières ainsi que la pose d’une gerbe
de fleurs sur la tombe du disparu au cimetière de Bel-Air. Une
délégation du parti prendra également part à la messe d’anniversaire
prévue à cet effet.
De son vivant, Léopold Sédar Senghor avait
émis le souhait de reposer avec toute sa famille réunie auprès de ses
ancêtres à Joal, sa terre natale. L’idée de transférer sa dépouille et
celles de sa femme et de son fils avait été évoquée mais tarde encore à
se concrétiser.
Né le 9 octobre 1906, Léopold Sédar Senghor aura
vécu du haut de ses 95 ans, une existence riche en réalisation
politique, culturelle, sociale et démocratique.