Locales à THIÈS : Thierno Alassane Sall traine Yankhoba Diattara devant la CREI, l’OFNAC et la CENTIF
Le communiqué de la République des
Valeurs/Réewum Ngor annonçant avoir saisi de plaintes l’OFNAC, la CREI
et la CENTIF sur de possibles délits financiers de la part du ministre
Yankhoba Diattara, qui a publiquement affirmé détenir 100 millions de
FCFA pour la campagne des élections locales.
« La
République des Valeurs/Réewum Ngor a saisi l’Office National de lutte
contre la Fraude et la Corruption (OFNAC), la Cour de Répression de
l’Enrichissement Illicite (CREI) et la Cellule Nationale de Traitement
des Informations Financières (CENTIF) après la déclaration publique
grave de monsieur Yankhoba Diattara, ministre de l’Economie numérique et
des Télécommunications, vice-président du Conseil départemental de
Thiès et par ailleurs candidat aux élections municipales prévues le 23
janvier 2022.
En
effet, M. Diattara, devant un public nombreux, affirme disposer d’un
montant de 100 millions de FCFA et cherche à mobiliser plus avec des
partenaires, pour la campagne électorale. Il dit aussi que la
destination de ce pactole est le « financement » (sic) de deux cents
(200) groupements de femmes dans une première phase, son objectif à
terme étant de toucher l’ensemble des groupements de Thiès à raison de
500 000 F CFA par groupement de femmes. En l’espèce, il s’agit,
assurément, de corruption d’électeurs dans le contexte de précampagne où
M. Diattara lui-même se place. Les chroniques thiessoises sont animées,
depuis quelque temps, par l’entreprise d’achat des électeurs à laquelle
se livre le ministre Yankhoba Diattara, au mépris de la dignité des
citoyens et de la moralité sociale et républicaine.
Or,
M. Diattara ne peut attester d’aucun emploi stable et solidement
rémunéré ayant duré plus de deux (2) ans au cours de la décennie
écoulée, voire au-delà qui justifierait qu’il disposât d’une telle somme
à distribuer généreusement. Il n’exerce, de notoriété publique, que des
activités politiques. Tout patrimoine ou ressources qu’il posséderait
relèveraient quasi exclusivement de ces activités politiques.
Par
ailleurs, un ministre de la République ne saurait avoir de «
partenaires » et « d’amis », ni recevoir de cadeau ou de faveur de
quelconque nature que ce soit ni même contracter un prêt ailleurs
qu’auprès d’établissement de crédit dûment habilité.
L’aveu
étant la reine des preuves, M. Diattara doit s’expliquer sur la
provenance d’une telle somme qu’il lui est impossible de réunir à
travers ses revenus légaux. L’alibi de partenaires ou d’amis, qui se
veut intelligent, est une preuve que M. Diattara ignore les
responsabilités et conséquences qui découlent de sa qualité de ministre
de la République ainsi que des obligations strictes qui pèsent sur lui,
qui l’obligent au demeurant à une déclaration de patrimoine dès sa prise
de fonction. Tout patrimoine ou toutes ressources financières acquises
depuis sa prise de fonction ne saurait provenir que de ses revenus
légaux et déclarés auprès de l’OFNAC. Pour mémoire, M. Diattara est
ministre depuis novembre 2020. Avant cette date, et notamment durant la
campagne de 2019 autrement plus cruciale pour son parti, le Rewmi, pour
lui- même et son mentor, il ne pouvait se vanter de sa soudaine
prodigalité. En raison de son aveu et de ses activités sur le terrain,
nulle personne de bonne foi ne peut manquer de s’interroger sur
l’origine de sa soudaine richesse.
Par
conséquent, la République des Valeurs/Réewum Ngor signale à la CENTIF
de potentiels flux financiers illicites. Elle dénonce auprès de l’OFNAC
et de la CREI une potentielle entreprise d’enrichissement illicite. La
réaction diligente de ces institutions est d’autant plus souhaitée, qu’à
ses dires propres, M. Diattara va solliciter « ses partenaires » pour
mobiliser d’autres ressources pour l’ensemble des groupements de Thiès.
La
République des Valeurs/Réewum Ngor est indignée par les pratiques
immorales qui désacralisent la République, désorganisent la démocratie,
pervertissent la citoyenneté. Les vices et la violence qui affectent la
société sénégalaise trouvent souvent leurs causes dans la dépravation
assumée des hommes politiques. L’affaire Djibril Ngom montre, s’il en
est, la félonie et l’absence complète d’éthique de certains acteurs
politiques de la coalition au pouvoir, gangrenée par l’esprit « mburu
ak soow », de collision pour la perversion des valeurs sacrées qui
fondent une nation. »
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