Soudan: ce qu’a fait Abdallah Hamdok «n’est pas acceptable»
Au Soudan, après un
accord très critiqué entre les militaires et le Premier ministre,
Abdallah Hamdok, qui retrouve son poste, plusieurs ministres de son
cabinet ont démissionné. Pour Alfatih Hasabo, membre de Change Now,
mouvement de la société civile, « le message envoyé à Abdallah Hamdok
est très clair ».
Ils
sont douze ministres soudanais à avoir jeté l’éponge, dont les
ministres des Affaires étrangère, de la Justice, de l’Éducation, de
l’Agriculture ou de l’Énergie, tous protestent contre cette alliance
avec les militaires putschistes. Un geste salué par Alfatih Hasabo,
membre de Change Now, un mouvement de la société civile: « Le message
envoyé à Abdallah Hamdok est très clair ; ce qu’il a fait n’est pas
acceptable. »
« Pas acceptable pour les gens dans la rue »«
Pas acceptable pour les membres de son ancien cabinet, qui ont tous
démissionné, dit encore Alfatih Hasabo, pas acceptable pour les Forces
pour le changement et la liberté qui l’ont nommé Premier ministre au
début de la révolution pour diriger la transition démocratique. Et pas
acceptable pour les gens dans la rue. »
« Il a signé seul »«
Il a signé seul cet accord avec les militaires, sans consulter qui que
ce soit, pointe ce militant de Change Now. Tous ceux qui ont participé à
cet révolution sont contre cet accord. Je pense que, depuis le début,
les militaires voulaient se débarrasser des civils de ce gouvernement
pour les remplacer par des gens qui leur seraient acquis. Et quand ils
ont vu l’opposition de la rue, de la communauté internationale, et même
de l’Union africaine, ils ont dû faire marche arrière et mettre la
pression sur Abdallah Hamdok pour qu’il signe un accord avec eux. Ils
ont fait cela car ils étaient en train d’échouer », conclut Alfatih
Hasabo.
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