Avant Amina Badiane, il y avait Oumou Sy et les sœurs Badiane
L’actuelle polémique autour de Miss Sénégal a des
relents d’un scandale quasi similaire qui a eu lieu sous nos cieux, il y
a de cela 10 ans. Une histoire remise au goût du jour par les
internautes sénégalais qui se rappellent de l’affaire Oumou Sy et des
sœurs Badiane. Elles avaient été inculpées pour trafic d’une centaine de
filles vers la Libye. La styliste, après 33 jours passés en prison a
toujours clamé son innocence. Malgré les années qui passent, les faits
restent.
En
effet, styliste sénégalaise de renom, chef d’entreprise et promotrice
de plusieurs projets culturels, Oumou Sy, a été écrouée le 31 août 2001 à
Dakar et inculpée de complicité de proxénétisme dans une affaire de
«trafic de filles» vers la Libye. Pour avoir effectué le casting d’une
centaine de jeunes femmes en partance pour la Libye et interpellées le
28 août à l’aéroport de Dakar, Oumou Sy, initiatrice du Salon
international de la mode de Dakar (SIMOD), s’est retrouvée dans cette
sombre affaire qui a sérieusement compromis la suite de sa carrière.
Deux
autres femmes, les sœurs Nancy et Leila Campbell Badiane, inculpées de
proxénétisme, ont été écrouées en même temps que celle qui clame
toujours son innocence et sa bonne foi.
Finalement
libérée au mois d’octobre 2001, Oumou Sy a toujours dit avoir été
sacrifiée par Abdoulaye Wade au profit de la Sonatel.
Une
version différente du ministre des Affaires étrangères de l’époque,
Cheikh Tidiane Gadio. Il disait devant la presse que l’affaire des 100
mannequins est une histoire de proxénétisme. Pour sa part, le ministre
de l’Intérieur de l’époque, le général Mamadou Niang, parlait de «
trafic de filles vers la Libye avec des ramifications internationales.
Aujourd’hui,
c’est Amina Badiane qui est citée dans une affaire de trafic de filles
et de proxénétisme. Elle est accusée par des Miss qui ont fait de graves
révélations sur elle lors d’un live Instagram ce vendredi. D’ailleurs,
le procureur de la République est entré en jeu et a décidé de se saisir
de l’affaire. Du moins c’est ce qu’affirme Libération qui cite également
l’implication de la Sûreté urbaine.
closevolume_off