États-Unis: les démocrates sauvent le New Jersey
Le gouverneur sortant Phil Murphy n’a été réélu qu’avec 50,1%
des suffrages exprimés, contre 49,1% pour le républicain Jack
Ciattarelli, une avance d’environ 20.000 voix sur 2,4 millions de votes.
Le
gouverneur sortant du New Jersey, le démocrate Phil Murphy, a été réélu
de justesse mercredi 3 novembre avec une avance beaucoup plus courte
sur son challenger républicain que les prévisions des sondages,
permettant aux démocrates de sauver la face après une défaite en
Virginie qui a encore affaibli Joe Biden.
Selon
des résultats donnés par les médias américains portant sur environ 90%
des bulletins dépouillés, Phil Murphy n’a été réélu qu’avec 50,1% des
suffrages exprimés, contre 49,1% pour le républicain Jack Ciattarelli,
une avance d’environ 20.000 voix sur quelque 2,4 millions de votes au
total. «Les sondages donnaient entre 8 et 12 points d’avance à Phil
Murphy, donc c’est une surprise», euphémise Saladin Ambar, professeur de
science politique à l’université Rutgers du New Jersey.
Enjeux locaux
À
la présidentielle de 2020, Joe Biden l’avait emporté avec 58% des voix,
contre 40% pour Donald Trump, tandis que Phil Murphy avait remporté
l’État avec 56% des voix en 2017. L’analyste politique y voit la
traduction d’enjeux locaux tout autant que nationaux dans cet État
voisin de New York, où vivent près de neuf millions d’habitants. «C’est
très difficile, dans un État où les impôts, et notamment les impôts
fonciers, sont un problème majeur pour les démocrates, de se maintenir
au poste de gouverneur», explique-t-il en relevant que la dernière fois
qu’un gouverneur démocrate y a conservé son poste remontait à 1977.
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Mais
selon lui, le gouverneur Murphy a aussi été «victime» de l’impopularité
de Joe Biden et de ce que le président américain, empêtré dans
d’interminables négociations pour faire passer deux gigantesques plans
d’investissements, «n’a pas été capable d’accomplir au Congrès». «Le
contexte national reste important et il le restera aussi aux élections
de mi-mandat» de 2022, ajoute Saladin Ambar, en y voyant «un
avertissement et un coup de semonce pour les démocrates»
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