Centrafrique: dix Casques bleus égyptiens blessés par des tirs de la garde présidentielle
Dix Casques bleus
égyptiens de la Mission des nations unies en Centrafrique (Minusca) ont
été blessés lundi par des tirs de la garde présidentielle à Bangui, a
annoncé mardi l’Onu, condamnant « une attaque délibérée et
inqualifiable ».
« Les
éléments de l’Unité de Police Constituée égyptienne », qui circulaient
dans un bus, « ont essuyé des tirs nourris de la garde présidentielle
sans sommation préalable ni riposte aucune, alors qu’ils n’étaient pas
armés », a assuré l’Onu dans un communiqué. Deux d’entre eux ont été
grièvement blessés.
En
quittant la zone après les tirs, à 120 mètres environ de la résidence
présidentielle, le bus « a heurté une femme qui a perdu la vie », a ajouté
la Minusca qui « a présenté ses condoléances à la famille de la victime
lors d’une rencontre en fin de journée ».
Ces
éléments de l’unité de police étaient arrivés dans la journée de
l’aéroport de Bangui dans le cadre de la rotation périodique et du
déploiement des troupes en Centrafrique. Ils se dirigeaient vers leur
base dans un bus clairement identifié « avec les initiales UN », selon
Vladimir Monteiro, porte-parole de la Minusca.
Classé
deuxième pays le moins développé au monde par l’Onu, la Centrafrique a
été plongée dans une guerre civile sanglante après un coup d’État en
2013. Ce conflit perdure mais a considérablement baissé d’intensité
depuis trois ans, même si des pans entiers de territoires continuent
d’échapper au pouvoir central.