Affaire du bébé abandonné dans des ordures : La maman du nourrisson est une…
L’affaire de la
déficiente mentale qui avait jeté dans une benne à ordures son bébé de
sexe féminin, âgée de 7 mois et qui avait ému beaucoup d’internautes
dans les réseaux sociaux, le 25 septembre dernier, a été jugée à la
barre du Tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye, le vendredi
22 octobre. Interpellée et internée au pavillon spécial de l’hôpital
Aristide Le Dantec, la maman du bébé, F. Ndiaye, née en 1983, a été
déclarée coupable des faits qui lui sont reprochés mais elle a été
dispensée de peine, rapporte « le Soleil ».
L’enfant,
emballé dans un sac, a été retrouvé vivant par des éboueurs, au petit
matin du 25 septembre. La maman de la prévenue s’est présentée à
l’audience pour dire, documents à l’appui, que sa fille ne jouit plus de
toutes ses facultés mentales depuis janvier 2012. Elle a deux autres
enfants, âgés de 9 et 11 ans. La prévenue, qui vit dans la maison
familiale, a décidé de ne plus suivre ses traitements en médecines
traditionnelle et moderne. Il lui arrive d’errer jusque tard dans la
nuit mais elle rentre toujours pour dormir, selon sa mère. « Une fois,
elle a conduit un de ses enfants pour une vaccination et l’a abandonné
dans la structure hospitalière », a témoigné la maman de F. Ndiaye. La
pauvre dame qui ne sait plus où donner de la tête, a aussi fait savoir
au Tribunal que sa fille cachait ses médicaments dans son porte-monnaie
pour ne pas les prendre. Elle se trouvait à Touba pour le Magal quand sa
fille a été interpellée.
Jetant
des regards craintifs autour d’elle en écarquillant les yeux, F. Ndiaye
a reconnu les faits. Le père de l’enfant a refusé la paternité,
a-t-elle fait savoir, selon toujours « Le Soleil ». Le représentant du
Procureur a requis l’application de la loi pénale. Selon Mes François
Senghor et Khoureychi Ba de la défense, si F. Ndiaye voulait vraiment
abréger la vie de son enfant, elle n’aurait pas attendu 7 mois pour le
faire. « Elle ne jouit plus de toutes ses facultés mentales mais
l’instinct maternel a fait qu’elle n’a pas laissé son enfant à la merci
des chiens. Elle a préféré la déposer dans une benne à ordures au petit
matin, en se disant que les éboueurs allaient la voir », ont plaidé Mes
Ba et Senghor.