« Il faut s’attendre à beaucoup plus de cas de crise d’asthme avec la rentrée des classes »
Les médecins de l’hôpital d’enfants Albert Royer ont tenu hier un point de presse pour alerter sur la recrudescence des cas de grippe. Mais selon le chef du service de pneumo- nie, Pr Idrissa Demba Bâ, il faut s’attendre à plus de cas de crise d’asthme, de bronchite avec l’ouverture des classes.
«Depuis
une à deux semaines, on note une affluence de patients dans nos
services. Cette situation est liée à des phénomènes de poussée. En
réalité, il ya eu beaucoup de cas d’infections virales», renseigne Pr
Idrissa Demba Bâ qui précise que la grippe fait partie des infections
virales. «Les diarrhées et les vomissements que présentent les enfants
ainsi que les bronchiolites et les rhinobronchites font tous partie des
infections virales. A cause des cas de pneumonie virale, nous avons eu
beaucoup plus de patients qui viennent, par exemple, pour de la fièvre,
de la toux et des vomissements», indique-t-il avant d’expliquer cette
situation exceptionnelle survient souvent à la fin de l’hivernage, en
hiver ou en saison de fraîcheur. «Quand il y a un changement de climat,
on connaît souvent cette situation», explique Pr Ba.
A l’en croire, tout est fait pour que les enfants reçoivent des soins
appropriés et qu’il n’y ait pas de décès. Se voulant cependant
rassurant, il indique que les tests de Covid effectués sur ces patients
sont, dans la majeure partie des cas, revenus négatifs. «Les enfants
viennent pour un rhume ou pour la toux. Ce sont des signes classiques
d’une grippe accompagnée parfois de vomissements.
Les virus de façon globale, je ne parle pas de Covid- 19, touchent trois organes. Celui respiratoire pour les enfants qui sont plus petits, parce qu’ils ont des voies respiratoires petites. Cela donne un peu de signes de difficultés respiratoires qui peuvent aller jusqu’au besoin d’oxygène. Les virus donnent aussi des signes cutanés et des signes digestifs comme les vomissements et la diarrhée», affirme Pr Idrissa Demba Bâ. Il rappelle toutefois qu’en médecine, il ne suffit pas d’avoir un ou deux cas pour parler d’épidémie, «Le ministère de la Santé à des services compétents pour déclarer une épidémie, lorsque c’est le moment de le dire», souligne- t-il.