Agression sexuelle: le candidat à la mairie de Yenne et la femme mariée dans l’auberge
Plus singulier que A. K. Mbaye tu meurs. Selon la
partie civile, J. T. Badji, le prévenu, A. K. Mbaye, qui n’est personne
d’autre que son chef d’agence de la Lonase de Thiaroye, lui avait
demandé de l’accompagner à la banque. Une fois dans le véhicule, il lui a
proposé d’aller à Yenne pour lui montrer un terrain qu’il comptait lui
offrir. « Après la visite du terrain, il m’a conviée dans une maison en
prétendant que son oncle y habitait. Sur place, il m’a tiré vers la
chambre et m’a jeté sur le lit. Il a ouvert sa braguette tout en me
menaçant de me tuer », a narré la dame devant la barre, rapporte
lesoleil.sn. Pour sortir des griffes de son agresseur, a-t-elle
poursuivi, elle lui a réclamé une bouteille d’eau.
«
Lorsqu’il est parti la chercher, je me suis réfugiée dans les
toilettes, m’accrochant à l’un des barreaux de la fenêtre », a confié
Mme Badji, qui dit avoir été sauvée par un « Baye Fall ».
Pour
sa part, A. K. Mbaye a déclaré qu’il ignorait que la partie civile
était mariée. À l’en croire, J. T. Badji ne lui a jamais rien dit dans
ce sens. Il la déposait tous les jours chez elle et l’invitait au
restaurant de temps en temps. C’est pourquoi il a décidé de l’inviter à
Toubab Dialaw. « Je ne lui ai jamais promis de terrain. Comme elle
portait une jupe courte, je lui ai suggéré de faire croire à mon oncle
et à l’imam qu’elle désirait acheter un terrain », s’est-il défendu,
jurant n’avoir jamais usé de la violence.
« Je ne suis pas violent et je n’ai pas ouvert ma braguette non plus. J’étais en tenue traditionnelle », a soutenu le prévenu.
«
Pensez-vous qu’une femme qui n’est pas en danger tenterait de sauter du
deuxième étage ? Votre attitude est irresponsable. En tant que chef
d’agence, vous invitez vos employés à des rendez-vous galants à des
heures de travail ? Vous êtes un maniaque sexuel », lui a lancé la
représentante du Parquet selon toujours le site du quotidien national.
Pour
Me Alassane Diallo, de la partie civile, Mme Badji est entrée dans
l’auberge parce que le prévenu lui a fait croire que c’était la maison
de son oncle. Pour Me Aliou Sawaré, la victime s’est faite les
égratignures en passant par la fenêtre. « Relaxez notre client. C’est un
homme sérieux qui est candidat à la Mairie de Yenne », a-t-il plaidé.
Son collègue Me Ndoumbé Wane a estimé que si les faits d’attentat à la
pudeur avec violence étaient établis, le Parquet n’aurait pas accordé la
liberté provisoire à A. K. Mbaye. Ce dernier sera fixé sur son sort le
14 octobre prochain, date retenue par le juge pour rendre le jugement.