Prélèvement de conformité fiscale (Pcf) : Les commerçants dénoncent une « mesure insensée », « impopulaire » et « injuste »
L’Association des
commerçants et industriels du Sénégal (Acis) dénonce le prélèvement de
conformité fiscale (Pcf). Pire, ils parlent d’arnaque et lancent un
appel aux autorités compétentes.
Le
secrétaire général de l’Acis/Section Hlm, Mouhamadou Seck, indique :
« Malgré nos multiples sorties, la situation demeure intacte, par rapport
aux difficultés que nous vivons depuis toujours. Maintenant, c’est le
comble avec une nouvelle mesure. Il s’agit du prélèvement de conformité
fiscale ou Pcf. Cette mesure insensée, impopulaire, injuste et hors
norme menace notre secteur de disparition et dirige le pays vers une
crise socio-économique sans précédent. Si c’est un impôt, le procédé de
prélèvement est anormal et lui vide toute sa substance. Et c’est plus
qu’une arnaque, car il n’existe nulle part dans le monde un tel mode
d’imposition. »
Il
alerte sur le fait que « cet impôt va retarder considérablement les
délais d’enlèvement des containeurs, ce qui va engendrer des
conséquences négatives. Donc, il est en porte-à-faux avec les accords de
Bali du 7 décembre 2013 dont l’un des éléments est la célérité dans les
procédures douanières. Maintenant, nous alertons l’opinion sur la
situation en précisant que ce fameux Pcf n’est rien d’autre qu’une taxe
sur la consommation, au moment où les Sénégalais souffrent de la cherté
du prix des denrées ».
Il
juge les arguments avancés pour justifier ce prélèvement fallacieux :
« C’est une gymnastique fiscale opérée par le gouvernement, avec la
présumée suppression de certaines taxes pour, en réalité, en créer
d’autres, cette fois-ci plus lourdes. Cet impôt va avoir des incidences
insupportables sur le quotidien des Sénégalais, du fait de son taux très
élevé qui, en réalité, varie entre 12,72 % et 16,32 %, selon la
catégorie. Tous les arguments avancés pour justifier ce prélèvement sont
fallacieux. Le seul fait qui justifie cet acharnement est la surcharge
de l’Etat du Sénégal qui doit revoir à la baisse son train de vie.
Certes, tout le monde doit payer l’impôt et on est partant, mais qu’on
le fasse dans les règles de l’art. C’est d’ailleurs tout le sens de nos
différentes saisines sans suite de la Direction générale des impôts et
des domaines pour une collaboration dans ce sens. ».
En conclusion, les commerçants invitent le ministre des Finances à suspendre la mesure.