Prétendue affaire Wagner: la Colère de Goïta contre un ministre Nigérien
Depuis quelques jours, il est évoqué une sombre affaire de contrat entre la Russie et le Mali, afin de faire venir des «mercenaires» du groupe Wagner pour combattre les Djihadistes et assurer la sécurité de certains dirigeants. La sortie du ministre des affaires étrangères du Niger sur l’affaire a fini par faire réagir les autorités maliennes.
«Nous
n’acceptons pas la présence de ces gens-là. Et les militaires maliens
doivent renoncer sans délai, si cela s’avère, à ce type d’accord, parce
que nous n’accepterons pas que des irréguliers étrangers, des
mercenaires viennent dans notre sous-région pour davantage dégrader la
situation sécuritaire qui est déjà assez grave», avait déclaré M.
Hassoumou Massouadou, sur Rfi. Et d’ajouter que «Si les militaires
maliens ne rendent pas le pouvoir en février prochain, les sanctions
internationales contre Bamako seront sévères». Des propos qui ont eu le
don de sortir les autorités actuelles du Mali, de leur mutisme sur la
question.
Le Gouvernement de la transition au Mali condamne et
rejette ces propos qu’il juge «inacceptables, inamicaux et
condescendants». «S’agissant de la volonté prêtée aux Autorités
maliennes d’engager des « mercenaires », le Gouvernement de la République
du Mali s’étonne et s’interroge sur ces allégations basées uniquement
sur des rumeurs et des articles de presse commandités s’inscrivant dans
le cadre d’une campagne de dénigrement de notre pays et de diabolisation
de ses dirigeants», a dénoncé le ministère des affaires étrangères du
Mali, dans un communiqué de presse parcouru par iGfm.
Goïta et
ses hommes rappellent que le gouvernement du Mali «ne permettra à aucun
Etat de faire des choix à sa place et encore moins de décider quels
partenaires il doit solliciter ou pas.» Ils soulignent cependant, qu’au
regard de l’implication forte de l’ensemble de la communauté
internationale aux côtés des pays du Sahel pour lutter contre les
nombreux défis, «l’essentiel aujourd’hui est de conjuguer les efforts
pour assurer véritablement le bien-être et la sécurité des populations
du Sahel dans un esprit de cohésion et non pas s’appesantir sur des
rumeurs.»