PSG : la «MNM», ce n’est pas encore ça
Le trio magique Messi-Neymar-Mbappé est apparu très perfectible
mercredi, sur le terrain de Bruges (1-1), en Ligue des champions.
Avec
Lionel Messi, Neymar et Kylian Mbappé, le PSG dispose de trois des
meilleurs attaquants du monde. Trois joueurs qui font rêver les foules
et trembler les défenses. Sauf que l’arrière-garde de Bruges n’a pas
tremblé tant que cela mercredi soir (1-1), lors de la rencontre qui
opposait les deux équipes pour le compte de la première journée de phase
de poules de la Ligue des champions. Certes, Mbappé s’est avéré décisif
sur le but d’Ander Herrera, Messi a touché la barre et Neymar s’est
dépensé, mais le compte n’y est pas. Évidemment, ce n’était que la
première fois que les trois superstars étaient alignées ensemble. Pas
question d’enterrer leur association après un match. D’autant que le
trio se muait en duo dès la 51e minute, après la sortie sur blessure de
l’international tricolore de 22 ans. Neymar et Messi, qui ont vite
retrouvé leurs réflexes barcelonais, se cherchaient encore plus
régulièrement après cela et jusqu’au bout. Ledit Messi a d’ailleurs
donné un ballon en or à Mbappé en première période, le portier du Club
Bruges, Simon Mignolet, contrariant leur plan sur le coup.
L’entente
entre les trois larrons de cette ligne d’attaque «All Stars» reste
toutefois à parfaire. Normal à ce stade de la saison. «Ça ne peut pas
venir seulement à l’entraînement, mais aussi en match. Ils ont besoin de
se comprendre», confesse Mauricio Pochettino, logiquement déterminé à
donner du temps à cette fameuse «MNM» qui fait saliver l’Europe entière.
À voir si les trois joueurs pourront à nouveau débuter ensemble
dimanche, contre Lyon, lors de la sixième journée du championnat de
France de L1, après la sortie sur blessure de Mbappé mercredi.
Le PSG coupé en deux
Lequel
Mbappé est d’ailleurs apparu en jambes au stade Jan-Breydel. Messi, qui
n’a joué qu’une poignée de minutes à Reims (victoire 2-1) et deux
matches avec l’Argentine depuis le début de la saison, un peu moins.
Quoique, le sextuple Ballon d’or s’est évertué à assumer ses
responsabilités en fin de rencontre, poussant pour arracher les trois
points. S’il a retrouvé des abdominaux bien dessinés, contrairement à
son retour de vacances, Neymar, lui, a du boulot pour retrouver sa forme
optimale. En Belgique, ses accélérations n’ont pas franchement étourdi
ses adversaires… À l’image de ce ballon au-dessus de la défense en
première période pour Gini Wijnaldum, le Brésilien est toujours capable
de gestes d’exception. Mais sans son habituel coup de rein, c’est plus
compliqué pour éliminer… Mais le plus gênant aura été le manque
d’implication des trois stars aux taches sombres. Peu concernés par le
repli, ils ont exposé leurs milieux et les défenseurs. «Je ne pense pas
que le problème vient du travail des trois joueurs offensifs. Je suis
content de ce qu’ils ont fait aujourd’hui. On doit être plus costaud
dans d’autres secteurs de jeu», a corrigé «Poche», en conférence de
presse. Et d’ajouter : «On n’a pas été suffisamment solide pour gagner
un match de Ligue des champions.»
Bonne
nouvelle ? Ce n’est certainement pas à la mi-septembre qu’il convient
d’être au top. C’est en février, mars, avril et mai. D’ici là, la «MNM»
aura grandi, elle se sera affirmée. Et tout le reste de l’équipe
parisienne avec elle. «On a un groupe composé de joueurs magnifiques.
Comme je l’ai déjà dit, il convient désormais de trouver l’organisation
défensive qui nous donnera cette solidité et l’organisation offensive
qui nous permettra de créer du danger. On a besoin de temps pour cela»,
conclut Pochettino. Il n’y a plus qu’à. En attendant, on comprendra
aisément celles et ceux qui sont restés sur leur faim.