Amnesty International sur la situation en Guinée : « Il faut que ceux qui sont détenus arbitrairement soient libérés », (Samira Daoud)
La directrice du
Programme Afrique de l’Ouest et Afrique centrale à Amnesty
International, Samira Daoud, a lancé un appel en direction des
putschistes, suite au coup d’Etat survenu en Guinée.
« Nous
appelons les dirigeants du Cnrd à protéger et à garantir les droits
humains de l’ensemble de la population guinéenne victime, depuis des
années, de violations et de répression. De nombreux opposants politiques
et manifestants ont été arrêtés avant et après l’élection
présidentielle d’octobre 2020. Il faut que ceux qui sont détenus
arbitrairement soient libérés », a-t-elle invité.
De
plus, elle demande que « les instigateurs du coup d’Etat indiquent le
fondement juridique de la détention du président Alpha Condé ». Car,
« celui-ci doit être inculpé d’une infraction reconnue par la loi ou
remis en liberté immédiatement ».
Le
régime d’Alpha Condé a commis de nombreuses violations des droits
humains, notamment l’interdiction de réunions pacifiques, le blocage de
l’accès à Internet, le recours à une force excessive ayant fait des
morts et des blessés parmi les personnes qui manifestaient et des
dizaines d’arrestations arbitraires de militants de l’opposition et de
la société civile.
D’ailleurs,
dans un rapport en 2020, Amnesty International avait recueilli des
informations sur une tuerie d’au moins 50 personnes, lors des
manifestations contre la réforme de la Constitution amorcée et mise en
œuvre par les autorités en 2019 et en 2020.
Pis,
près de 200 autres personnes ont été blessées et des opposants ont été
arrêtés et détenus arbitrairement, pour le simple fait d’avoir exercé
leur droit à la liberté d’expression ou de réunion pacifique.