Rixe au garage de Colobane : Deux passagers fracassent le crâne d’un chauffeur
Accompagnés d’un
groupe d’individus, Djiby Camara et Moussa Arona Diagne s’étaient
présentés au garage Colobane de Dakar dans le but de se rendre à
Rufisque.
C’est
dans ces circonstances qu’ils ont eu maille avec le chauffeur Abdoulaye
Cissé. Ce dernier a refusé de les transporter, sous prétexte que la
zone était frappée par les inondations.
Pris
à partie par ses cocontractants, Abdoulaye s’est retrouvé avec le crâne
fracassé. Légèrement remis de ses blessures, rapporte Rewmi Quotidien,
il este en justice contre ses agresseurs.
Attraits
devant le tribunal d’Instance de Dakar hier mercredi, pour le délit de
coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire
de travail de 15 jours, les prévenus reconnaissent partiellement les
faits.
Né
en 1999, tailleur de profession, Arona Moussa Diagne soutient, informe
le journal, qu’il a administré un coup de poing à la partie civile.
Son
coprévenu explique : « La bagarre a éclaté lorsque le chauffeur a décidé
de rompre unilatéralement le contrat. Certains d’entre nous ne
pouvaient pas digérer son attitude. Ils l’ont agressé. Nous étions plus
de 30 personnes. Mais sa tête a cogné le trottoir. »
Enfonçant
le clou, la partie civile déclare, sans pour autant réclamer un
dédommagement, que les prévenus voulaient attenter à sa vie.
« Le
coup de poing d’Arona Moussa a atterri sur ma bouche. Djiby m’a lancé
une pierre à la tête. Je le reconnais très bien. C’est lui qui a
marchandé le prix du transport. Il devait me payer 28.000 francs. Ce
sont mes collègues qui m’ont dit que le quartier où ils devaient se
rendre est inondé », fait-il savoir.
Pour
la défense, les débats n’ont pas permis la manifestation de la vérité.
« Il y a une nébuleuse qui ressort des déclarations de la partie civile.
Il est difficile d’identifier les auteurs des coups », plaide la robe
noire.
Ainsi, il a sollicité la relaxe pour Djiby Camara et une application bienveillante de la loi pour Arona Moussa Diagne.
Le
maître des poursuites a requis l’application de la loi. Le tribunal a
mis le dossier en délibéré. Sa décision sera rendue le 1er septembre
prochain.