Paralympiques-2020 : La plus jeune participante veut changer le regard sur le handicap en Afrique
À 14 ans, la nageuse
ougandaise Husnah Kukundakwe est la plus jeune participante aux Jeux
paralympiques de Tokyo et elle espère bien changer le regard sur le
handicap en Afrique.
« L’Afrique
en général va apprendre que les personnes avec un handicap sont des
gens normaux, et ils doivent faire ce qu’ils veulent faire », explique
Husnah Kukundakwe.
En
Ouganda, les bébés nés avec un handicap sont souvent abandonnés par
leurs parents, déplore-t-elle. Elle espère que les Jeux paralympiques
leur feront réaliser qu’un tel choix est « vraiment mauvais ».
Le sport peut aider ces enfants à « renforcer leur confiance », à « leur donner une chance » quand ils grandissent, estime-t-elle.
Husnah
Kukundakwe est née sans avant-bras droit, et a aussi un handicap à la
main gauche. Elle les mettait à l’abri des regards dans des vêtements
amples quand elle était à l’école, mais la natation l’a aidée à vaincre
sa timidité et assumer son corps.
Les
Jeux paralympiques sont diffusés en accès libre dans 49 pays et
territoires subsahariens grâce à une initiative du Comité international
paralympique (CIP).
L’adolescente
n’a pas réussi jeudi à atteindre la finale de son unique compétition à
Tokyo, le 100 m brasse (classe SB8), en finissant sixième de sa course,
mais elle a amélioré son record personnel.
« Cela
montre mes progrès, et je veux continuer de progresser jusqu’au point
de pouvoir décrocher une médaille », dit-elle, ayant déjà « hâte » d’être à
Paris, où se dérouleront les prochains Jeux paralympiques en 2024.
En
attendant, elle est fière d’appartenir désormais à la communauté
mondiale des paralympiens: « Quand je rentrerai chez moi et que les gens
diront +la paralympienne Husnah Kukundakwe+, je me sentirai plus
réelle ».