Afghanistan : Joe Biden confirme le retrait de l’armée américaine au 31 août
Le président américain a malgré tout demandé à ses services
d’avoir à disposition des plans de secours pour repousser le retrait « si
nécessaire ».
Objectif maintenu. Joe
Biden a confirmé, mardi 24 août lors d’une prise de parole à
Washington, le retrait de l’armée américaine d’Afghanistan au 31 août,
comme convenu lors d’un accord avec les talibans. « Nous sommes
actuellement sur la bonne voie pour finir au 31 août » la mission
américaine à Kaboul, a-t-il déclaré. Mais le respect de ce calendrier
« dépend » de la coopération des talibans pour permettre « l’accès » à
« l’aéroport pour les personnes évacuées », avait prévenu la Maison
Blanche dans un communiqué en préambule de l’allocution du président
américain.
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Lors
d’un sommet virtuel avec ses homologues du G7, le président des
Etats-Unis a opposé pour l’instant une fin de non-recevoir aux alliés de
Washington. Les dirigeants européens notamment plaident avec insistance
pour une prolongation de la présence militaire américaine, afin de
laisser plus de temps aux évacuations d’Afghans jugés à risque dans leur
propre pays depuis la prise du pouvoir par les talibans.
La menace d’une attaque de l’Etat islamique
Joe
Biden a demandé au Pentagone d’avoir à disposition des plans de secours
pour repousser le retrait « si nécessaire », a ajouté sa porte-parole Jen
Psaki dans un communiqué.
Lors de sa prise de
parole, le président américain a également évoqué la menace « croissante »
d’une attaque du groupe Etat islamique (EI) contre les soldats et les
civils massés à l’aéroport de Kaboul pour justifier le retrait de
Kaboul. « Chaque jour d’opérations apporte un risque supplémentaire pour
nos troupes », a affirmé le président américain dans une allocution
télévisée, « à commencer par le risque grave et croissant d’une attaque »
de la branche locale de l’EI en Afghanistan. Le groupe, « un ennemi juré
des talibans », a-t-il rappelé, « cherche à viser l’aéroport et attaquer
les forces américaines et alliées ainsi que les civils innocents ».