Google et Facebook n’accepteront que des employés vaccinés pour un retour au bureau
Les géants américains Google et Facebook ont
annoncé mercredi qu’ils rendraient obligatoire la vaccination pour leurs
salariés qui, aux États-Unis, souhaitent retourner au bureau. Google
étendra cette mesure à d’autres régions du monde « dans les prochains
mois ».
La
vague d’annonces relatives à la vaccination obligatoire pour retourner
sur son lieu de travail se poursuit aux États-Unis. Les géants
d’Internet Google et Facebook ont fait savoir, mercredi 28 juillet,
qu’ils exigeraient de tous leurs employés amenés à se rendre dans leurs
locaux qu’ils soient vaccinés.
Cette
obligation entrera en vigueur chez Google « dans les prochaines
semaines » aux États-Unis, avant d’être étendue à d’autres régions du
monde « dans les prochains mois », a précisé le directeur général, Sundar
Pichai, dans un communiqué. Il a précisé que cette mesure ne
s’appliquerait pas dans les pays où le vaccin reste difficilement
accessible.
Google
fournira prochainement des précisions sur les exceptions à cette
obligation « pour les gens qui ne peuvent pas être vaccinés pour des
raisons médicales ou des populations spécifiques ».
« Se
faire vacciner est l’une des voies les plus importantes pour que nous
et nos communautés locales restions en bonne santé », a insisté Sundar
Pichai.
Le retour aux bureaux à l’automne
De
la même façon, les responsables de Facebook « demanderont que toute
personne se rendant sur l’un de nos campus aux États-Unis soit
vaccinée », a déclaré la vice-présidente, Lori Goler, dans un message
transmis à l’AFP.
En
juin, le réseau social a indiqué à ses salariés que ceux qui
souhaitaient poursuivre le télétravail à temps plein pouvaient en faire
la demande, si leurs fonctions le permettaient.
Pour
les autres, il est prévu de faciliter le télétravail mais il est
conseillé de travailler au moins la moitié du temps dans les locaux de
l’entreprise. Facebook prévoit de rouvrir ses bureaux en instaurant, au
mois de septembre, une jauge fixée à 50 % de la capacité initiale
d’accueil – avant de passer en pleine capacité en octobre.
L’entreprise
Google a quant à elle reporté mercredi la date officielle de retour
dans ses bureaux au 18 octobre, après l’avoir fixée initialement au 1er
septembre. À compter de cette date, 80 % des employés devront travailler
physiquement dans les locaux de l’entreprise au moins trois jours par
semaine. Les autres salariés resteront chez eux.
Une obligation qui reste rare chez les groupes privés
Selon
l’agence fédérale américaine en charge du respect des lois contre la
discrimination au travail (EEOC), les employeurs peuvent obliger leurs
salariés à présenter une preuve de vaccination contre le Covid, avec des
exceptions pour raisons médicales ou objection religieuse.
Le
mois dernier, la grande banque américaine Morgan Stanley et le
gestionnaire d’actifs BlackRock avaient indiqué que seuls les employés
vaccinés auraient accès à leurs locaux – ce qui revenait à exiger la
vaccination puisque ces entreprises privilégient le retour au bureau.
Jusqu’à
présent, peu de grands groupes ont osé mettre en place une obligation, à
quelques semaines de la rentrée de septembre qui marquera le retour au
bureau pour de nombreux salariés.
Par
contre, de plus en plus de collectivités locales et d’organisations
culturelles imposent la vaccination. Plusieurs médias américains
indiquent que le président Joe Biden pourrait annoncer l’obligation pour
les employés fédéraux d’être vaccinés ou de se soumettre à un protocole
strict de tests.