Une quinzaine de pays africains demandent 100 milliards à la Banque mondiale
Les chefs d’État et de gouvernement d’une quinzaine de pays
africains ont assisté à la réunion de la 20ème reconstitution des
ressources de l’Association internationale de développement, communément
appelée IDA-20. Cette année, les États du continent réclament au moins
100 milliards de dollars pour relever leurs économies gravement
affectées par la crise de Covid-19.
Ce
fonds de la Banque mondiale vise à accorder des dons, des prêts et des
subventions à taux zéro ou faible aux pays pauvres ou en voie de
développement afin de stimuler leur croissance économique. Plus de la
moitié des nations bénéficiaires de l’IDA sont en Afrique.
Les
chefs d’État du Sénégal, du Niger, de Madagascar, du Rwanda et bien
d’autres se sont retrouvés en personne, et une poignée en
visioconférence, au palais des Congrès de l’hôtel Ivoire, à l’invitation
du président Alassane Ouattara et de la Banque mondiale.
Ce
sommet d’appel aux donateurs pour constituer les fonds de l’IDA-20
devait se tenir l’an prochain, mais il a été avancé face à l’urgence de
la situation sanitaire, qui a provoqué la première récession économique
en Afrique depuis 25 ans.
Pour Axel van
Trotsenburg, directeur général des opérations de la Banque mondiale, la
priorité absolue est de fournir au continent 400 millions de doses de
vaccins anti-Covid avant la fin de l’année :
«
Seul 1% de la population africaine a été vaccinée, c’est totalement
inacceptable. À la Banque mondiale, nous avons salué l’initiative de
l’Union africaine de cibler un objectif de 40% de la population vaccinée
d’ici la fin de l’année et 60% d’ici le milieu de l’an prochain. Mais
nous en sommes loin parce que le financement manquait. Nous sommes en
partenariat avec l’Union africaine et avons assuré pouvoir couvrir la
totalité de ce financement. »
La réunion s’est
achevée par une annonce commune des dirigeants présents, déjà baptisée
la « déclaration d’Abidjan », dans laquelle ils demandent de rehausser
le fonds de l’IDA-20 de 82 à 100 milliards de dollars sur les trois
prochaines années. La contribution des donateurs devrait intervenir en
décembre prochain.