Vers 12h30-13h, le 13 août 1998, Nino Ferrer a emprunté un chemin de terre qui longeait un champ de blé, au lieu-dit Lapaillade. Là, enfin apaisé, l’artiste a garé sa voiture. Il a marché quelques pas, s’est sûrement arrêté pour admirer le vallon qu’il aimait tant, puis, il s’est suicidé à l’aide d’un fusil de chasse d’une balle dans le thorax. Son corps ne mettra pas longtemps à être découvert : son épouse Kinou ayant prévenu les gendarmes que l’interprète de Mirza allait mettre fin à ses jours. En effet, deux jours avant sa mort, il avait déclaré à sa femme et son médecin qu’il comptait se tuer. Dans un état d’exaltation à cause des anxiolytiques qu’il prenait, et pendant un diner organisé pour l’anniversaire de sa femme, il avait exigé qu’on l’appele « Don Nino Ferrer » avant de plonger nu dans la piscine de leur maison.

Les officiers n’ont pas eu de mal à localiser sa dépouille : sa voiture était visible depuis la route départementale. Mais que s’est-il passé pour que Nino Ferrer décide de mettre fin à ses jours ? Sa mère, Monette, était morte en juin de la même année, à l’âge de 86 ans. Et depuis, il avait plongé dans une profonde dépression : « Il ne sortait plus, il ne vivait plus« . Au moment de sa mort, il avait 63 ans. 48h plus tard, il aurait fêté ses 64 ans.