LES ÉLÈVES, PORTE D’ENTRÉE POUR UNE MEILLEURE APPROPRIATION DU MONUMENT DE LA RENAISSANCE AFRICAINE
L’administration du
Monument de la Renaissance africaine mise sur les élèves pour faciliter
l’appropriation de ses installations et structure en vue d’une meilleure
vulgarisation de ses actions.
Dans
cette perspective, elle compte nouer des relations avec certaines
écoles pour des visites régulières de ses installations par leurs
élèves. Elle
compte aller plus loin en initiant un cadre de partenariat avec les
inspections d’académie, les inspections de l’éducation et de la
formation, pour mieux se faire connaître du grand public avec les élèves
comme porte d’entrée. « Comme
c’est un monument orienté vers l’avenir, vers le futur, pour donner
l’orientation de l’Afrique du futur, il faut forcément qu’on pense aux
enfants, aux élèves particulièrement qui incarnent cet avenir », a
souligné son administrateur Birame Mbarou Diouf. Des
correspondances ont été envoyées à des « écoles phares » comme la Maison
d’éducation Mariama Bâ, le lycée d’excellence de Diourbel, le Prytanée
militaire, mais aussi aux services déconcentrés du ministère de
l’Education nationale, afin que leurs pensionnaires et agents visitent
le Monument de la Renaissance africaine. Cette
initiative vise à mieux familiariser les élèves avec le concept à la
base de ce monument pour qu’ils soient des relais auprès des
communautés. La
Journée de la Renaissance africaine organisée le 3 avril de chaque
année sera pour l’édition prochaine une plateforme ouverte aux
apprenants. L’administration
du Monument de la Renaissance africaine travaille en parallèle « pour
renforcer le contenu scientifique » de l’institution, en plus des visites
et des expositions, afin de la rendre plus attractive auprès des élèves
dont les visites doivent contribuer à augmenter leurs connaissances et
leur culture générale. De
même des démarches sont entreprises auprès de pays africains pour
disposer d’œuvres en donation ou en visite simple de manière temporaire,
afin de donner du sens à la signification de cette œuvre
architecturale. « Certains
pays ont offert au Monument des objets d’art, et l’idée c’est de voir
comment amener d’autres pays à faire de même », a souligné Birame Mbarou
Diouf. « L’Afrique
n’a pas pour vocation de devenir l’Europe, ni l’Amérique mais a sa
propre vocation et ses propres valeurs à promouvoir auprès de ses fils
tout en s’ouvrant au monde et tout cela est symbolisé par le Monument de
la Renaissance », a-t-il souligné lors d’une rencontre avec des
journalistes. Inscrit
dans une dynamique de relance dans un contexte de pandémie de la
Covid-19 qui « a freiné l’élan de l’espace », l’administrateur de rappeler
que cette maladie a imposé « une nouvelle façon de vivre comme dans les
tous les autres secteurs ». Il
est revenu sur le débat qui a entouré le lancement du projet en 2002
par l’ancien chef de l’Etat Abdoulaye Wade, pour relever que « c’est le
sort de tous les grands édifices du monde qui sont souvent décriés au
début de leur conception mais actuellement il n’y a presque plus de
critiques parce que c’est une identité pour le Sénégal ». « Le
monument, au-delà d’une statue, c’est aussi tout un symbole assez
significatif pour toute l’Afrique et sa diaspora mais au-delà de cela,
il y a des espaces de spectacles, d’expositions mis à la disposition des
Sénégalais pour porter leurs projets culturels », a fait valoir
l’administrateur nommé à la tête de la structure en décembre 2020. « On
reprend petit à petit notre rythme normal tout en restant dans les
mesures barrières avec le port du masque obligatoire, le lavage des
mains et la limitation du nombre de visiteurs dans les salles dont les
élèves », a-t-il indiqué. La
pandémie de Covid-19 « a beaucoup affecté » le déroulé des activités du
Monument de la Renaissance qui commençait à recevoir beaucoup de public,
des Sénégalais et étrangers en visite, a-t-il noté, ajoutant toutefois
qu’une dynamique « est enclenchée pour repartir de fort belle manière ». Le
Monument de la Renaissance africaine est une statue monumentale de 52
mètres en bronze et cuivre érigée sur l’une des deux collines
volcaniques dénommés les Mamelles dans le quartier de Ouakam à Dakar. Inauguré
le 3 avril 2010, l’énorme édifice surplombe la capitale sénégalaise sur
l’une des Mamelles, la plus haute portant déjà le phare du même nom.