Kedougou / Marche Pour l’Emploi : Les Étudiants Exigent Le Départ De L’Inspecteur Du Travail accusé de « corruption »
La circulation sur la RN7 qui
traverse la commune de Kédougou a été perturbée ce vendredi à cause d’un
mouvement d’humeur des étudiants ressortissants de Kédougou, qui
manifestaient ainsi pour exiger des autorités, le recrutement de tous
les jeunes de la région de Kédougou dans les sociétés minières,
l’acquisition d’immeubles pour loger tous les étudiants et le départ
immédiat et sans délai de l’inspecteur régional du travail qui serait
derrière la manipulation des chiffres pour berner les autorités.
Karamoko
Samoura, président de l’association des étudiants ressortissants de
Kédougou : « Je le dis haut et fort ! L’inspecteur régional du travail
est le plus corrompu avec les sociétés minières. Avec des faux chiffres
et des faux contrats qu’il brandit aux autorités soi-disant que les
jeunes travaillent alors que la réalité est tout autre. Vous conviendrez
aisément qu’avec cette forte mobilisation que vous avez vue ce matin,
force est de constater que les statistiques données par l’inspecteur
sont erronées. C’est la raison pour laquelle nous exigeons le départ
immédiat et sans délai de l’inspecteur régional du travail qui n’est là
que pour sa propre personne. » martèle-t-il.
A
en croire les étudiants, cette marche fait suite à de nombreuses
tentatives de rencontre sans succès des autorités administratives et
locales. Mieux, ils ont tenté avec l’appui du secrétaire d’état auprès
du ministère de la Justice chargé de la bonne gouvernance pour obtenir
une audience auprès du ministre des Mines et de la Géologie qui s’est
aussi soldée par un échec. Du coté des sociétés minières de la région,
les demandes d’audience formulées par les étudiants n’ont eu aucune
suite favorable. D’ailleurs c’est ce qui fait dire au président de
l’AEERK, que « Ce sont des gens de mauvaise volonté. Ils ne veulent pas
accompagner les jeunes et les populations de Kédougou, ces responsables
de sociétés minières», lance-t-il. Ce sont toutes ces frustrations qui
sont à l’origine de ces grincements de dents des étudiants.
Un
mémorandum sera transmis aux autorités administratives et un délai d’un
mois leur sera accordé pour étudier et donner une suite favorable à
l’ensemble de leurs exigences, faute de quoi, ils se feront entendre
autrement, tient à préciser le président de l’AEERK.