Dans son message de Pâques 2021, le pape appelle à partager les vaccins
Le pape François a qualifié les vaccins d' »instrument essentiel » dans la lutte contre la pandémie de Covid-19.
RELIGION – Le
pape a jugé « scandaleux » dimanche, dans son traditionnel message de
Pâques, la poursuite des guerres et de la course à l’armement dans le
contexte de la pandémie, et exhorté la communauté internationale à
partager les vaccins contre le Covid-19 avec les pays les plus pauvres.
Comme
vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, François a
consacré son allocution pascale, précédant la bénédiction Urbi et Orbi
(à la ville de Rome et au reste du monde), aux plus vulnérables, les
malades souffrant du Covid-19, les migrants, les personnes précipitées
dans la précarité par la pandémie, et les populations victimes des
guerres en Syrie, au Yémen, en Libye et en Afrique.« Internationalisme des vaccins »« La
pandémie est encore en cours; la crise sociale et économique est très
lourde, en particulier pour les plus pauvres; malgré cela – et c’est
scandaleux – les conflits armés ne cessent pas et les arsenaux
militaires se renforcent », a-t-il fustigé. Le souverain pontife a appelé
à faire « cesser le fracas des armes dans la bien-aimée et martyrisée
Syrie, où des millions de personnes vivent désormais dans des conditions
inhumaines, ainsi qu’au Yémen dont les événements sont entourés d’un
silence assourdissant et scandaleux, et en Libye où l’on entrevoit enfin
la sortie d’une décennie de disputes et d’affrontements sanglants ».
Au
sujet de la crise épidémique, Jorge Bergoglio, après avoir rendu
hommage aux médecins et infirmiers en première ligne, a rappelé que « les
vaccins constituent un instrument essentiel pour cette lutte ».
« Dans
l’esprit d’un ‘internationalisme des vaccins’, j’exhorte donc toute la
communauté internationale à un engagement partagé afin de surmonter les
retards dans leur distribution et en favoriser le partage, en
particulier avec les pays les plus pauvres ».
Partout
dans le monde, a-t-il souligné, « la pandémie a malheureusement augmenté
dramatiquement le nombre de pauvres et le désespoir de milliers de
personnes », appelant « les autorités publiques » à leur offrir « les aides
nécessaires à une subsistance suffisante ».
La basilique Saint-Pierre presque videIl
a prononcé son homélie depuis la basilique Saint-Pierre aux bancs
clairsemés, alors que d’ordinaire les célébrations pascales attirent des
dizaines de milliers de pèlerins au Vatican. L’Italie, en ce week-end
saint ensoleillé, est retournée en confinement afin d’éviter des
rassemblements populaires et familiaux dans un pays déjà durement touché
par la pandémie qui y a fait plus de 110.000 morts.
François avait auparavant célébré la messe de la Résurrection en présence d’une centaine de personnes.
Vendredi
soir, il avait présidé sur la place Saint-Pierre son deuxième Chemin de
Croix d’affilée sans public à cause du Covid, mais avec la
participation d’enfants italiens. Et il avait célébré le dimanche 28
mars la messe des Rameaux, qui marque l’entrée dans la semaine sainte de
Pâques, en présence d’une centaine de fidèles et une trentaine de
religieux.