Sénégal: la colère des familles déplacées pour la construction du train express régional
Depuis quatre ans
qu’elles attendent de disposer de titres fonciers viabilisés, l’État
tarde à s’exécuter. Et pourtant des promesses avaient été faites. Face à
la presse, le collectif qui regroupe ces familles dénonce des lenteurs
insupportables. Sur près de 2 500 chefs de famille concernés dans le
département de Pikine en banlieue de Dakar, seuls 800 ont reçu
notification pour un déplacement.Ils
sont en rogne. La raison est simple puisque depuis quatre mois qu’ils
ont été délogés du tracé du train express régional, ils n’ont toujours
pas rejoint leurs nouveaux lieux d’habitation ou de commerce.
Les
membres du collectif des impactés du TER n’arrivent pas à s’expliquer
cette lenteur administrative. « On n’est pas loin d’un banditisme d’État
! dénonce Mouhamadou Lamine Leye. Puisqu’un État, quand même, il ne
peut pas tolérer, admettre, que de hauts fonctionnaires jouent avec sa
propre signature ! Mais ce sont des actes qui sont interdits par
l’autorité centrale en charge des domaines du cadastre, de l’urbanisme,
etc. Ce sont des plans de masse. Ce sont des baux, donc ce sont des
titres d’occupation. »
La
patience a une limite, selon le collectif national des impactés du
train express régional, qui promet de passer à une étape bien moins
pacifique si le problème n’est pas solutionné dans les plus brefs
délais. « Depuis quatre ans, ce n’est pas maintenant que nous verserons,
nous, dans l’anarchie. Mais attention, nous ne verserons pas dans
l’anarchie, mais nous nous occuperons des positions de lutte », affirme
Mouhamadou Lamine Leye.
Les tentatives de RFI pour joindre la tutelle sont restée vaines.