Réforme des masters : Cheikh Oumar Anne soupçonné de privatisation
Depuis quelques temps, le ministre de
l’Enseignement supérieur raconte des « contre-vérités » au sujet des
masters dans les universités publiques du Sénégal. L’affirmation est du
Sudes/Esr qui hésite même à utiliser le terme « mensonge » du fait d’une
réalité sociale et d’une position d’autorité. Dans tous les cas, Oumar
Dia (Sg) et ses camarades soupçonnent la tutelle d’avoir un dessein peu
avouable.
« Au
lieu de s’attaquer aux problèmes structurels de l’enseignement
supérieur public sénégalais que sont : le déficit d’infrastructures, de
personnels – tant enseignant que de support – et de budgets, la seule
préoccupation de M. Cheikh Oumar Anne semble être de faire des économies en privatisant de facto les masters », dénonce le syndicat à travers un communiqué parvenu à Seneweb.
Privatiser
les masters en particulier, les universités publiques en général,
renchérit le syndicat. Ses enseignants pensent que le ministre a les
yeux rivés sur les bourses des étudiants qu’il veut confisquer après
avoir considérablement augmenté les frais d’inscription en licence et
master.
Les Saes égratigné
« Derrière
les contre-vérités du ministre, il n’y a rien d’autre qu’une volonté
implacable de privatiser les universités publiques sénégalaises et d’en
piller les ressources financières », tacle le Sudes.
Le
syndicat qui dénonce cette initiative « avec la dernière énergie »
regrette un complot ourdi à Saly contre les instances pédagogiques et
égratigne le Saes, sans le nommer, pour sa complicité. Le Syndicat en
appelle au chef de l’Etat pour arrêter son ministre Cheikh Oumar Anne.
Cheikh
Oumar Anne, lors d’un séminaire hier à Saly, a déclaré qu’il y a 295
masters dans le public. Ce qui, à ses yeux, pose problème avec des
formations inadaptées.
Le
Syndicat rappelle aussi que le ministre a passé un marché durant la
période Covid-19 afin de doter les enseignants de modems Orange. Un
marché jugé scandaleux et qui réveille auprès du Sudes les dossiers du
Coud que traîne le ministre. Le Syndicat déclare d’ailleurs avoir déjà
saisi l’Ofnac à ce sujet.