Peine perdue !

Peine perdue !

C’est une bien triste et risible terreur qui s’est abattue, hier soir, sur le Groupe Futurs Médias. Folle dans la démarche, pathétique dans la bêtise. Une bande de jeunes encagoulés, a cru bon, sous les habits usurpés de mandants du peuple, d’attenter à la vérité en exprimant en actes criminels un vil mensonge.

Une vue de l’esprit du ou des commendataires de cette sale besogne dont l’objectif relève d’une dangereuse incurie : essayer d’attenter à la vie de journalistes pour les pousser à tourner casaque. Autant ouvrir les morgues ! Parce que cette entreprise bâtie dans la surenchère perpétuelle de leaders politiques qui manquent outrancièrement et outrageusement de discernement dans le combat démocratique ne saurait aucunement prospérer. Elle fait tache !

Mais l’une des leçons à tirer de cette attaque coordonnée du siège du GFM à la Médina prouve que dans ce pays, on aime funestement à jouer avec les équilibres. A user de fausses vérités pour légitimer son forfait. Et que la bonne ou mauvaise presse – toujours analysée sous l’angle partisan -, dépend des intérêts du moment et des visées crypto-personnelles de gourous politiques qui se plaisent à manipuler leurs partisans pour arriver à leurs fins. Et qui, malheureusement une fois au Pouvoir, sonnent la fin d’une ignoble collaboration, les abandonnant à leur faim… de reconnaissance, de gratitude et d’un nouveau statut social à la hauteur de celui du prince. Qui se souciera de ces bras armés comme de sa première paire de chaussettes. Allez demander aux malabars des régimes politiques d’hier et d’aujourd’hui.  

Un combat du peuple, par le peuple et pour le peuple ne saurait atteindre une si abjecte entreprise : mettre le feu à des maisons de presse, brûler des véhicules de journalistes et menacer leur intégrité physique. Mais tout cela est le signe d’une violence gratuite et partisane qui a aujourd’hui pignon sur rue. Une barbarie ovationnée – voire célébrée – par certains, condamnée par d’autres, mais qui ne profite à personne. Biaiser le débat en manipulant les masses est le symbole à outrance d’un nouvel argumentaire politique dangereux pour l’avenir de notre pays. Une sinistre manigance politicienne à laquelle L’Observateur fera toujours face. Malgré la volonté macabre des fossoyeurs de la liberté de presse. 

Souare Mansour

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