Attaque du siège de la Rfm et de l’Observateur : Ce qui s’est passé !

Attaque du siège de la Rfm et de l’Observateur : Ce qui s’est passé !

Alors que des saccages sont perpétrés un peu partout, que la capitale et sa banlieue s’embrasent, les manifestants ont choisi une autre cible : les locaux du Groupe Futurs Médias sis à la rue 15X Corniche de la Médina.

 L’horloge affiche 20H30mn, les journalistes sont occupés à apporter les dernières touches à leurs articles, lorsqu’une meute de manifestants en furie déboule à la rue 2 bis.

Depuis les fenêtres des locaux de la rédaction, logés au 5e étage de l’immeuble, ils sont facilement reconnaissables. Armés de pierres, ils commencent l’opération «caillassage». Très vite, la situation dégénère. Bifurquant sur la rue 15 qui abrite les locaux du groupe, les manifestants commencent à torpiller l’immeuble de pierres. C’est le sauve-qui-peut. Les vitres volent en éclats.

Au rez-de-chaussée, c’est la débandade. Alertes, les vigiles se hâtent de fermer la porte d’entrée à clé face aux menaces des manifestants d’investir l’immeuble. Devant une porte hermétiquement close, les manifestants ne s’avouent pas vaincus. Ils jettent leur dévolu sur les véhicules stationnés devant l’immeuble. S’ensuit un pillage sans précédent. Les voitures sont défoncées, les vitres cassées. Tout matériel qui pouvait être emporté est pris par les manifestants. Batteries de voiture, pneus de secours et menus objets ont été dilapidés par les assaillants. «Repus», ils ont aspergé les voitures d’essence avant d’y mettre le feu.

Le bilan est lourd : deux voitures, celle du directeur de publication de L’Observateur, Ndiaga Ndiaye, et celle du journaliste de la Rfm, Macoumba Bèye, sont totalement calcinées. Deux autres, celle du journaliste Mamadou Seck et celle appartenant à l’agence immobilière «Le palais de l’immobilier», caillassées.

Le guichet automatique et l’agence de la banque Cbao installée au pied de l’immeuble ont également fait les frais de la furie des manifestants. Aucun blessé n’a été dénombré dans les rangs des journalistes. Une grosse frayeur et une nuit de folie pour les agents du groupe de presse.  

Souare Mansour

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