Conacoc : Serigne Amadou Cissé Ndiéguène aussi désigné coordonnateur
C’est parti pour une
scission de la Commission nationale de concertation sur le croissant
lunaire (Conacoc). Au moment même où Imam Oumar Diène se faisait
introniser coordonnateur à la grande mosquée de Dakar, nouveau siège de
la commission, selon lui, un communiqué de cette même commission indique
que Serigne Amadou Cissé Ndiéguène a été désigné président
coordonnateur par intérim.
La
décision a été prise après consultation, sous la direction du nouveau
patron de la commission qui était jusque-là premier vice-président. Il
sera assisté de Serigne Bou Mouhamed Kounta, ainsi qu’un comité
technique pour la préparation de la prochaine assemblée générale.
«
L’assemblée a tenu à préciser d’abord, que la Conacoc n’est pas en
crise. Elle fonctionne correctement, la disparition brutale de son
président ayant simplement perturbé le cours des choses », relativise le
texte.
Dans
le communiqué, il est précisé que l’actuel président coordonnateur a
bénéficié de la confiance des « principaux membres fondateurs, pionniers
et actifs des instances régulières de la CONACOC ainsi que les dignes
représentants des grands foyers religieux du Sénégal ».
Il
s’agit entre autres, de Chérif Moussa Guèye Laaye de Yoff Layenne, de
Serigne Daouda Sakho de Touba, Imam Abdoul Aziz Dieng de Tivaouane, Imam
Mansour Samb des Ibadou Rahmane.
La
nouvelle équipe dirigée par Ndiéguène assure que la commission continue
à fonctionner normalement et que son siège reste à Sicap Liberté 02.
Les membres de la commission disent également se refuser à toute
polémique.
«
Tous restent dans cette Commission par devoir islamique, par respect
des guides qu’ils représentent, par leurs propres engagements respectifs
et enfin par leur grande amitié avec leur défunt président », précise
le communiqué.
Pour
ce qui est de la recherche du croissant lunaire, la nouvelle équipe
reste dans la continuité des principes défendus par Ahmed Iyane Thiam,
avec peut-être un peu plus d’ouverture.
«
la Conacoc a toujours respecté, autant que faire se peut, les canons de
l’Islam,le Coran et la Sounna, tradition prophétique mouhammadienne,
dans la compétence, la persuasion, le consensus, le calme et la
sérénité, sans exclure de recourir, au besoin, aux connaissances
modernes et autres lumières possibles ».