Commission Ad Hoc : Les vérités de Moustapha Guirassy
La commission Ad Hoc,
qui a perdu deux de ses onze membres, doit auditionner le leader du
parti Pastef, Ousmane Sonko, dans l’affaire de viols présumés et de
menaces de mort. Mais cette commission est désormais dans l’illégalité,
selon le député Moustapha Guirassy.
«Toutes
les sensibilités devaient être présentes au sein de cette commission. A
partir du moment où il y a démission de quelques membres, a fortiori
des membres des autres sensibilités, laissant presque seule la majorité,
toute autre décision qui serait prise par cette commission serait
nulle, si le droit est respecté», a-t-il déclaré dans l’émission «Toc
Toc Sénégal» sur iTv.
Le
président du parti Sénégal en tête est catégorique : le but visé est
une liquidation du chef de l’opposition, selon ce membre du groupe
parlementaire Liberté et démocrate.
«La
commission ad hoc est en train de violer l’article 100 du règlement
intérieur de l’Assemblée nationale. On parle de manifestation de la
vérité, mais on a l’impression qu’il n’y a pas de volonté d’aller dans
le sens de la manifestation de la vérité. La volonté affichée, aussi
bien par le juge d’instruction que par le Parlement, c’est d’abattre –
pas n’importe quel député – mais le chef de l’opposition sénégalaise.
Qu’ils trouvent d’autres moyens de le faire. Mais nous, personnellement,
nous quittons la commission».
La
vérité, rien que la vérité. L’ancien ministre sous Wade révèle que
c’est tout ce qui l’intéresse dans ce dossier de viols présumés. «On
doit absolument aller dans le sens de la manifestation (de la vérité).
J’ai vu des organisations féminines s’agiter. Mais il faut bien s’agiter
dans le sens de la vérité, pour aussi comprendre ce qui s’est
réellement passé».
Ainsi,
Moustapha Guirassy invite le président Macky Sall à siffler la fin de
la récréation. Car, pour le député, ce débat n’honore ni le Sénégal ni
le Parlement, encore moins la démocratie.