Ondes électromagnétiques et risques potentiels: L’Artp veut évaluer le niveau d’exposition
Les conséquences de l’exposition aux champs électromagnétiques fait toujours débat dans le monde. En effet, en 2011, le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) de l’OMS avait jugé potentiellement cancérigènes cette exposition. L’Artp ambitionne d’acquérir du matériel pour pouvoir faire des mesures au Sénégal.
Au
Sénégal, jusqu’ici, aucune mesure ne semble avoir été faite sur le
niveau d’exposition aux champs électromagnétiques générés par les
antennes des opérateurs de téléphones et autres. L’Autorité de Réulation
des télécommunications et des postes (Artp) semble vouloir y remédier.
Elle a lancé un marché pour l’acquisition d’une «chaine mesure pour
l’évaluation de l’exposition aux champs électromagnétiques et
rayonnements non ionisants». Pour savoir l’utilité d’une telle chose, il
faut se plonger dans le rapport 2011 du Centre international de
Recherche sur le Cancer (Circ) de l’Oms.
Ladite structure a classé les champs électromagnétiques de
radiofréquences comme « peut‐être cancérogènes pour l’homme sur la base
d’un risque accru de gliome, un type de cancer malin du cerveau1,
associé à l’utilisation du téléphone sans fil ». Néanmoins, des
interrogations subsistent toujours sur les effets à long terme pour des
utilisateurs intensifs de téléphones mobiles, avait souligné le Circ.
En France, pour parer à tout risque, des limites d’expositions sont
fixées. Il a été créé une Agence nationale des fréquences (Anfr) qui
veille au respect des valeurs limites d’exposition du public aux ondes
radioélectriques. Elle contrôle la conformité des équipements, mais
aussi des téléphones portables vendus en Héxagone tout assurant la
surveillance et la mesure des ondes.
Au Sénégal, pour l’instant, jamais l’opinion n’a eu vent d’une quelconque évaluation du niveau d’exposition des populations aux champs magnétiques générés par les antennes de ces opérateurs. Le projet pourrait beaucoup aider, si jamais il voit le jour au vu de l’anarchie dans l’implantation des antennes qui pullulent sur les toits des maisons dans toutes les zones de la capitale.