Covid-19 : un vaccin pour tous les Français « d’ici la fin de l’été », promet Emmanuel Macron
Emmanuel Macron a assuré, mardi sur TF1, que « d’ici la fin de
l’été, nous aurons proposé un vaccin à tous les Français qui le
souhaitent ». Le président a aussi appelé les Français à rester
« extraordinairement responsables » face au Covid-19, afin d’éviter un
éventuel troisième confinement.
« Tous les
Français adultes qui le souhaitent » se verront proposer un vaccin d’ici
au 22 septembre, a promis mardi 2 février Emmanuel Macron. Le président,
qui a assuré que la campagne de vaccination « se déroule au rythme qui
était prévu », a aussi estimé sur TF1 que les 80 % des pensionnaires des
Ehpad qui l’auront souhaité – soit 500 000 personnes – auront été
vaccinés d’ci « début mars ».
À propos du vaccin
d’AstraZeneca, Emmanuel Macron a précisé que l’État allait suivre
« évidemment » la recommandation de la Haute autorité de santé de le
réserver aux moins de 65 ans. Il sera sans doute d’abord utilisé pour
les soignants de moins de 60 ans et ensuite « proposé par tranches
d’âge », en commençant par les plus âgés, a-t-il ajouté. « Mais on ne le
proposera pas aux plus de 65 ans », a-t-il insisté.
Le
président a reconnu que le rythme « peut paraître trop lent » par rapport
à d’autres pays « qui avaient fait d’autres paris ou qui sont aussi des
pays qui, comme le Royaume-Uni, sont des îles ».
« Mais
je défends la stratégie que nous avons adoptée avec l’Allemagne, avec
l’Union européenne, qui est précisément de vacciner en Europe ». La
France a « exactement le même rythme, la même solution que nos voisins
allemands et que nos autres voisins européens », a-t-il affirmé.
Quand
au vaccin russe Spoutnik V, dont la revue scientifique The Lancet a
confirmé l’efficacité, il a expliqué qu’il serait utilisé si les
autorités sanitaires le valident : « On a vu aujourd’hui des publications
qui semblent indiquer une très forte efficacité du vaccin Spoutnik,
mais nous ne pouvons pas le distribuer en France tant que le producteur
russe n’a pas soumis une demande d’autorisation de mise sur le marché ».
« À
la minute où il la demandera, les autorités sanitaires européennes et
nationales l’examineront », a-t-il promis. « Et, en fonction de ses
résultats et des preuves » qu’il est efficace, la France décidera ou non
de l’utiliser. « Ce n’est pas une décision politique, c’est une décision
scientifique, et heureusement. »
Emmanuel Macron
a aussi expliqué que l’Union européenne avait sécurisé 2,3 milliards de
doses de vaccins pour l’instant, ce qui permet de garantir cette
vaccination générale des Français d’ici à la fin de l’été.
« Avoir un pays le plus ouvert possible malgré le virus »
« Ce
n’est pas notre stratégie de vaccination qui permettra d’éviter à court
terme un reconfinement ou non », a par ailleurs déclaré le chef de
l’État à l’issue d’une réunion avec les acteurs industriels des vaccins à
l’Élysée.
Mais « c’est notre mobilisation à
tous, c’est-à-dire notre capacité à tenir les gestes barrières » et
« notre capacité à bien respecter le triptyque
tester-accompagner-protéger », a-t-il ajouté.
Il
s’agit « collectivement » d' »être extraordinairement responsables comme
nos concitoyens le sont depuis plusieurs semaines, et je les en remercie
très profondément », a poursuivi Emmanuel Macron.
« On
va continuer à gérer ainsi cette épidémie, avec un objectif qui est de
tenir, de protéger les plus faibles, de protéger notre système de santé
et de pouvoir au maximum aussi protéger notre jeunesse qui a besoin
d’étudier, d’aller à l’école », en bref « d’avoir un pays le plus ouvert
possible malgré le virus ».
Le gouvernement
avait surpris vendredi en décidant de surseoir à un troisième
confinement, jugeant que l’évolution de l’épidémie permettait à ce stade
de l’éviter. Mais il a pris plusieurs mesures nouvelles, en particulier
la fermeture des frontières françaises aux personnes venant de pays
extérieurs à l’UE et la fermeture des grands centres commerciaux non
alimentaires.
Un point de la situation sera fait mercredi matin au cours d’un nouveau Conseil de défense à l’Élysée.