Sirops et comprimés pour grossir : Une fille de 20 ans meurt à Pikine
C’est une jeune dame
dépitée qui est entrée en contact avec Seneweb pour expliquer les
raisons du décès d’une de ses cousines, ce mercredi 20 janvier 2021. A.
T. révèle qu’elle est morte après avoir eu une overdose de sirops et de
comprimés supposés aider à prendre du poids.
Elle enflait…
Âgée
d’une vingtaine d’années, la jeune fille habitant à Pikine préparait
l’arrivée de son mari établi en Europe. Selon les dires de A. T., «ma
cousine, qui se sentait trop mince, a commencé à prendre des comprimés
et des sirops pour grossir. Ce, afin d’accueillir son mari qui doit
arriver samedi prochain à Dakar».
Ainsi, toujours d’après A. T., «elle a commencé à prendre du poids après 20 jours d’utilisation, mais elle ressemblait plus à une personne qui enflait qu’à une personne qui grossissait de manière normale. Après un mois d’utilisation, elle est tombée malade. Conduite à l’hôpital, elle a juste été perfusée, mais on ne nous a pas donné les raisons de sa maladie».
Au
fil des jours, la défunte, qui continuait à prendre comprimés et
sirops, voyait son état de santé se dégrader de jour en jour. «C’est
ainsi que mercredi passé, elle a eu un malaise. Conduite à l’hôpital,
elle est décédée quelques heures après. C’est le médecin qui nous a dit
qu’elle souffrait de diabète et nous a demandé ce qu’elle prenait comme
médicaments ou produits alimentaires. Sur ce, on lui a fait savoir que
notre cousine buvait des sirops et des comprimés pour grossir. Le
docteur nous a alors dit que c’est la cause de sa mort, car avec sa
maladie, elle ne devait pas ingurgiter n’importe quel médicament. Ces
comprimés et sirops ont aggravé son diabète», raconte A. T.
Des produits qui se vendent sans avis médical
Les
produits pour grossir pullulent ces dernières années sur le marché
sénégalais. Sur les réseaux sociaux, dans la rue, nombreux sont les
vendeurs qui les proposent. Suppositoires, gélules, sirops ou comprimés :
tous les moyens sont bons pour avoir des seins, fesses et hanches.
Ces
produits se vendent sans notice, ni prescription médicale. Les prix
varient entre 5 000 et 25 000 F Cfa. Une aubaine pour les commerçants à
la quête de gains.
Issus
du Maghreb ou fabriqués ici même, peu d’utilisatrices connaissent
réellement le contenu de ces comprimés, sirops, suppositoires ou
gélules. L’essentiel, pour elles, est de grossir, ce à leurs risques et
périls.