Couvre-feu à Dakar et Thiès : La saison 2, plus sévère et restrictive
Après
plus de deux semaines de couvre-feu, le constat est unanime : la
gestion de cette mesure restrictive de liberté de circuler est plus
sévère que la première.
Le
Sénégal confronté à la 2e vague du Corona Virus, vit une situation de
restriction qui est encore plus sévère pour « les privilégiés » qui
jusqu’ici font face à une intransigeance des autorités administratives à prendre leur intervention en compte.
C’est
le retour du couvre-feu, dans une version plus sévère que la première,
puisqu’il est strictement contrôlé avec des possibilités de dérogation
limitées.
Les
autorisations de circuler, qui permettaient à certains habitants de
zones visées par le couvre-feu de déroger à celui-ci, ne sont plus
distribuées pêle-mêle. Les contrôles aux check-points sont plus corsés.
Il faut montrer véritablement patte blanche pour poursuivre sa route.
Au
niveau du ministère de l’Intérieur, on refuse toute dérogation pour les
personnes n’exerçant pas d’activités d‘intérêt général. Le « premier
flic du pays » a fermé la porte à tout assouplissement en faveur de qui
que ce soit, douchant ainsi les espoirs de certains. Un coup dur pour
des jet-setteuses, qui étaient appuyées pour obtenir le fameux sésame.
On
se rappelle de ces nombreuses entorses à l’égalité des citoyens face à
la loi, lors du précédent couvre-feu en 2020. Des sénégalais, des hauts
d’en haut ou leurs relations proches, s’étaient tous dotés
d’autorisations spéciales pour circuler entre les barrages et
check-points et comble d’irresponsabilité, exhiber leur « statut » de
privilégiés par des posts sur les réseaux sociaux.
Il
nous revient que « cette situation avait fini de démoraliser les forces
de défense et de sécurité en plus de frustrer les autres sénégalais qui
avaient l’impression qu’on assistait à un confinement par catégorie.Une saison 2 plus corsée
Si
à son entame le couvre feu actuel qui confine Dakar et Thiès de 21h à
5h avait ressemblé comme une jumelle à la précédente avec son lot de
« résistance » dans certains quartiers de Dakar, il faut reconnaître que depuis lors, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts.
Un
simple tour dans les artères de la capitale sénégalaise le laisse
entrevoir : il semble que cette fois-ci il n’y a pas de « privilégiés
détenteurs d’autorisations bidons ». Cette tendance est confirmée par
l’absence d’exhibition sur les réseaux sociaux de « jet-setteurs qui
s’enjaillent et montrent leur forfait pour faire genre.
Pas
d’exception donc pour eux dans le cadre de la « saison 2 » du couvre-feu,
où les règles sont claires et simples : les mêmes pour tous.
Même s’il y a quelques motifs possibles pour y « déroger » : des raisons de santé, de voyage par avion etc.
À
Dakar, à l’approche de 21 h, plusieurs centaines de policiers et
gendarmes mobilisés pour contrôler son application, disposent les
barrières et érigent des check-points. À noter que l’objectif est bien
entendu de limiter la propagation du coronavirus.
L’organisation
de fêtes clandestines durant le couvre-feu ne restera pas impunie. La
police est d’ailleurs déjà intervenue pour des soirées non respectueuses
des règles sanitaires contre la Covid-19 et quelques arrestations et verbalisations ont même déjà eu lieu…